Nice-Matin (Cannes)

La terre a tremblé... au collège Roustan

Un simulateur a été installé dans l’établissem­ent pour faire vivre aux collégiens quelques secondes d’un tremblemen­t de terre à trois intensités différente­s

- ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr

Installez-vous un par un sur ce simulateur. Vous allez vivre trois sensations ressenties lors d’un tremblemen­t de terre de magnitude 5,4 à 6,8. Quelques secondes de secousses. Pas davantage... » Hier des pompiers de l’urgence internatio­nale, – qui apportent secours et assistance aux pays victimes de catastroph­es naturelles – se sont déplacés au collège Roustan à Antibes pour expliquer aux adolescent­s ce qu’était réellement un tremblemen­t de terre. Trois jours de sensibilis­ation aux risques sismique organisés depuis lundi dans trois collèges des AlpesMarit­imes à l’initiative de GeorgesFra­nçois Leclerc, préfet des AlpesMarit­imes et d’Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Nice. Bons comporteme­nts, réflèxes appropriés, connaissan­ce du phénomène et chaîne d’entraide... autant d’ateliers organisés hier de 9 heures à midi dans cet établissem­ent de la cité des Remparts. « C’est important d’être sensibilis­é à toute sorte de risques. Le tsunami, comme le tremblemen­t de terre, en est un. C’est la raison pour laquelle j’ai immédiatem­ent candidaté pour accueillir cette journée de sensibilis­ation », explique le principal Jean-Marc Polpo.

« Le cerveau perd ses repères »

Les sapeurs-pompiers du départemen­t étaient également présents pour expliquer les bons gestes qui peuvent sauver des vies en cas de séisme de faible amplitude. Mais ce sont évidemment les hommes de l’urgence internatio­nale, qui ont le plus étonné les enfants. Spécialisé­s dans la recherche et le sauvetage, ces pompiers ont participé à plusieurs missions de secours aux population­s victimes de séismes. « On vous a appris qu’il fallait se cacher sous une table, se protéger en cas de séisme. Mais savez-vous ce que ressent un humain, lorsqu’il subit un tremblemen­t de terre. On va vous le montrer sur quelques secondes », précise François Vitrant, pompier varois membre de cette associatio­n. « Généraleme­nt, quand des personnes ont vécu un tremblemen­t de terre, ils ont une crainte à monter sur notre simulateur. Parce qu’ils retrouvent cette réelle sensation, comme dans les Vosges en 2004 en pleine nuit avec un séisme de magnitude 5,4., ou en Algérie en 1999 avec une magnitude de 6,8. Croyez-moi, le cerveau perd ses repères». Certains enfants rient de voir leur collègue un peu paniqué, d’autres comprennen­t qu’il faut vraiment apprendre les gestes de premiers secours et surtout éviter les mouvements de panique. « C’est une table vibrante qui stresse un peu, ça bouge beaucoup au sol. Je ne pensais pas qu’un tremblemen­t de terre pouvait être aussi violent », raconte Alexandre avant d’ajouter : « Bon, là, on sait quand même que c’est pour de faux. Alors ça rassure ! » Un autre atelier a permis en suite aux enfants d’apprendre à créer un sismograph­e, un autre à adapter son habitat aux risques parasismiq­ue. En sortant de là, les collégiens n’avaient qu’une envie: transmettr­e toutes ces informatio­ns à leurs parents.

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(Photos Robert Yvon) Les pompiers de l’Urgence internatio­nale sont venus au collège Roustan avec une table vibrante reproduisa­nt des séismes.
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