La terre a tremblé... au collège Roustan
Un simulateur a été installé dans l’établissement pour faire vivre aux collégiens quelques secondes d’un tremblement de terre à trois intensités différentes
Installez-vous un par un sur ce simulateur. Vous allez vivre trois sensations ressenties lors d’un tremblement de terre de magnitude 5,4 à 6,8. Quelques secondes de secousses. Pas davantage... » Hier des pompiers de l’urgence internationale, – qui apportent secours et assistance aux pays victimes de catastrophes naturelles – se sont déplacés au collège Roustan à Antibes pour expliquer aux adolescents ce qu’était réellement un tremblement de terre. Trois jours de sensibilisation aux risques sismique organisés depuis lundi dans trois collèges des AlpesMaritimes à l’initiative de GeorgesFrançois Leclerc, préfet des AlpesMaritimes et d’Emmanuel Ethis, recteur de l’académie de Nice. Bons comportements, réflèxes appropriés, connaissance du phénomène et chaîne d’entraide... autant d’ateliers organisés hier de 9 heures à midi dans cet établissement de la cité des Remparts. « C’est important d’être sensibilisé à toute sorte de risques. Le tsunami, comme le tremblement de terre, en est un. C’est la raison pour laquelle j’ai immédiatement candidaté pour accueillir cette journée de sensibilisation », explique le principal Jean-Marc Polpo.
« Le cerveau perd ses repères »
Les sapeurs-pompiers du département étaient également présents pour expliquer les bons gestes qui peuvent sauver des vies en cas de séisme de faible amplitude. Mais ce sont évidemment les hommes de l’urgence internationale, qui ont le plus étonné les enfants. Spécialisés dans la recherche et le sauvetage, ces pompiers ont participé à plusieurs missions de secours aux populations victimes de séismes. « On vous a appris qu’il fallait se cacher sous une table, se protéger en cas de séisme. Mais savez-vous ce que ressent un humain, lorsqu’il subit un tremblement de terre. On va vous le montrer sur quelques secondes », précise François Vitrant, pompier varois membre de cette association. « Généralement, quand des personnes ont vécu un tremblement de terre, ils ont une crainte à monter sur notre simulateur. Parce qu’ils retrouvent cette réelle sensation, comme dans les Vosges en 2004 en pleine nuit avec un séisme de magnitude 5,4., ou en Algérie en 1999 avec une magnitude de 6,8. Croyez-moi, le cerveau perd ses repères». Certains enfants rient de voir leur collègue un peu paniqué, d’autres comprennent qu’il faut vraiment apprendre les gestes de premiers secours et surtout éviter les mouvements de panique. « C’est une table vibrante qui stresse un peu, ça bouge beaucoup au sol. Je ne pensais pas qu’un tremblement de terre pouvait être aussi violent », raconte Alexandre avant d’ajouter : « Bon, là, on sait quand même que c’est pour de faux. Alors ça rassure ! » Un autre atelier a permis en suite aux enfants d’apprendre à créer un sismographe, un autre à adapter son habitat aux risques parasismique. En sortant de là, les collégiens n’avaient qu’une envie: transmettre toutes ces informations à leurs parents.