« Gilets jaunes » : la mobilisation recule
Au cinquième jour de la mobilisation, il n’y avait plus que 10 000 personnes sur les routes. Le prochain rassemblement aura lieu samedi à Paris pour l’« Acte 2 »
Une poignée de barrages et des interrogations : quelques blocages de dépôts pétroliers et d’axes routiers subsistaient hier, au cinquième jour de la mobilisation des « gilets jaunes » qui marque le pas avant un rendez-vous fixé samedi à Paris. La CFDT Route, premier syndicat du transport routier, a annoncé qu’elle n’appellerait pas ses adhérents à rejoindre le mouvement, contrairement à FO Transports. Les actions menées hier semblaient davantage cibler les plateformes logistiques ou zones d’activités commerciales, dont le blocage est moins impopulaire que les barrages d’axes routiers. Près de Toulouse, le dépôt pétrolier de Fondeyre et la plateforme logistique Eurocentre étaient ainsi bloqués. Le blocage de la plateforme voisine Socamil, jugé illégal par le tribunal de Toulouse, a lui été levé, tout comme le péage de l’autoroute A10 à Virsac (Gironde), théâtre de dégradations. Selon une source policière, un peu plus de 10 000 personnes étaient mobilisées hier, loin des 290 000 manifestants recensés samedi. L’opérateur Vinci faisait état de blocages ou perturbations aux accès et sorties des autoroutes A7, A8, A9, A10, A11, A20, A28, A61, A62, A63, A64 et A85, dans un point de situation en début d’aprèsmidi. Si le nombre de « bloqueurs » recule de jour en jour, les violences et dégradations sur certains points inquiètent les autorités, confrontées à une mobilisation sans organisateur ou leader clairement désigné.
Un lieu « sécure » pour samedi
Des appels à un rassemblement place de la Concorde circulent. Baptisée « Acte 2 », cette manifestation a déjà plus de 31 000 personnes sur Facebook qui se sont déclarées « participants » à cet événement et plus de 200 000 « intéressées ». Elle ne sera pas interdite mais elle ne pourra pas se tenir place de la Concorde pour des raisons de sécurité, a affirmé le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, appelant à déclarer cette manifestation en préfecture afin de trouver un autre lieu « sécure ».