Un élan de solidarité pour le Samu social
Après l’agression de bénévoles par des SDF mécontents de la qualité de la soupe servie, de nombreux soutiens se sont manifestés, dont le Prefet et le ministre de la cohésion sociale
Beaucoup d’émotions et de témoignages de soutien suite à l’article paru dans nos colonnes le 6 novembre intitulé Le Samu social agressé lors d’une maraude de nuit . Auprès des bénévoles comme sur les réseaux sociaux, les habitants se sont largement exprimés : « C’est honteux ce qui vous arrive. On est là, avec vous… » ontils dit en substance. De quoi réchauffer les coeurs et redonner de la vigueur aux bénévoles, ébranlés par l’agression subie il y a une dizaine de jours. Une agression stupide, infondée et gratuite qui devra être punie.
Tag et menaces de représailles
Le préfet, qui a contacté le Samu, l’a d’ailleurs promis, le ministre de la cohésion sociale aussi : « Les maraudes et Samu sociaux sont le premier maillon du dispositif de veille sociale. Tout au long de l’année, ils jouent un rôle primordial en allant à la rencontre des personnes de la rue pour leur apporter une écoute, une aide de premier secours et amorcer un parcours d’insertion », a écrit Julien Denormandie avant d’assurer à l’équipe, son directeur Christophe Visentin et son président Thierry Bouillon, qu’il suivrait l’affaire de près. L’affaire en question : un soir, un SDF derrière la gare, taggue le camion du Samu et menace l’équipe parce que sa soupe et son café ainsi que les viennoiseries ne sont pas à son goût. « Il nous a certifié ensuite que s’il recroisait notre chemin, il userait de son cutter et de cocktails molotov… » raconte Christophe Visentin, directeur du Samu. Cette agression n’a pas été sans conséquence. D’abord, un homme a été arrêté, et présenté par la Ville comme étant l’agresseur de la gare. En réalité il s’agissait du protagoniste d’une autre altercation, au CCAS cette fois. « Il paraît que notre agresseur a été arrêté. Mais nous n’en savons pas plus » témoigne Christophe Visentin (lire ci-dessous).
Bip d’alarme et police aux points sensibles
Ensuite et pour le moment, la maraude ne passe plus par les lieux de l’agression : le square Vahanian, à l’arrière de la gare. Enfin, le plus triste : certains bénévoles ont pensé à déserter les troupes. On les comprend : « quand vous travaillez toute la journée et que le soir au lieu de rentrer au chaud, vous allez sillonner la ville pour distribuer des denrées dans le froid et qu’on vous agresse, cela peut démotiver… » reconnaît leur responsable. Une réunion de crise a été organisée vendredi en mairie. Il y a été décidé qu’un bip d’alarme, directement connecté à la police municipale, serait mis en place dans le camion afin de sécuriser les équipes bénévoles. Et qu’un équipage de la police rejoindrait le Samu sur les points sensibles afin de sécuriser les personnes agressives. Un bon début...