Nice-Matin (Cannes)

ASM, le grand

Monaco a remporté son deuxième match de la saison face à Caen (1-0), un adversaire direct pour le maintien. Le premier succès de l’ère Henry

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L’histoire retiendra que c’est le plus mauvais joueur de l’AS Monaco hier, en l’occurrence Falcao, qui a offert la deuxième victoire à l’ASM cette saison (0-1, 54’). La première de l’ère Thierry Henry pour son septième match sur le banc. Elle retiendra également qu’avant ce coup-franc victorieux de Falcao, l’entraîneur avait envoyé Moussa Sylla s’échauffer. Le capitaine colombien ne s’était pas entraîné mercredi après avoir ressenti une gêne le mardi après la séance.

Un nouveau championna­t commence

Mais le Tigre est imprévisib­le. Avec le temps, on devrait le savoir : c’est quand on ne l’attend plus, qu’on le voit le moins, qu’il surgit et délivre les siens. « Quand il a posé le ballon je savais qu’il allait la mettre au fond. Il ne les rate jamais ceux-là à l’entraîneme­nt », avouait Pierre-Gabriel, auteur d’une bonne prestation, hier, dans le couloir droit. En l’emportant sur la pelouse de Caen par le plus petit des écarts, les Monégasque­s relancent, ou lancent tout simplement, leur saison. Celle dont l’objectif absolu n’est rien d’autre que le maintien. « On va dire que c’est un nouveau championna­t qui commence », poursuit l’ancien stéphanois. « Nous avons beaucoup galéré et cette victoire peut nous apporter de la confiance ». Ce succès permet aux Monégasque­s de revenir à deux points de son adversaire du soir, premier non relégable même si l’ASM est toujours 19ème au classement. Mais il ne faut surtout pas sauter au plafond. Il y a du soulagemen­t, certes, mais le chemin reste encore bien long. Car l’ASM s’est imposée face à une équipe qui n’a pas cadré un seul tir en cinq tentatives. «Ça n’a pas été un match très maîtrisé, reconnaiss­ait Thierry Henry. La manière, de temps en temps c’est important, mais on en n’est pas encore là. Ce qui compte, c’est prendre des points ». Sous entendu, peu importe la manière. Les Monégasque­s, généreux en deuxième période et solidaires n’ont pas réussi à se mettre à l’abri. Ni Golovin (70’), ni Tielemans qui frappait sur la barre à la (88’) n’ont permis à l’ASM de faire le break. « On aurait pu se mettre à l’abri », regrettait logiquemen­t Henry, conscient que son équipe n’était pas passée loin de la sortie de route. Pour preuve, à la 92’, Paul Baysse reprenait un ballon au point de penalty à bout portant mais butait sur un immense Benaglio, le Suisse repoussait le ballon et Tchokounté marquait dans la foulée… Moment d’euphorie vite calmé par le VAR. L’ex-niçois était hors jeu au départ de l’action. La roue a bel et bien tourné. Enfin.

Le ciel est moins gris

A quelques centimètre­s près, tout aurait été différent. « Quand on a vu sur le grand écran du stade qu’il y avait l’assistance vidéo, on a eu peur », avouait Pierre-Gabriel. « Peur parce qu’on aurait vu nos efforts pas récompensé­s alors qu’on s’est bien battu tous ensemble ». C’est ce qu’il faut retenir. Pour la première fois, les Monégasque­s ont montré qu’il existait encore une équipe sur le Rocher. Malgré la quinzaine de blessés. Malgré le manque de réussite. Ce matin le ciel n’est pas bleu. Juste moins gris.

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Badiashile et Tielemans soulagés

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