Nice-Matin (Cannes)

AUTO Le  et les autres

Impérial sous le soleil, hier, comme sous la flotte, la veille, Yoann Bonato a largué la concurrenc­e

- Textes : Gil LÉON

LE e jour le plus long du 64e Rallye du Var? Pas moins de six épreuves spéciales à se mettre sous la gomme, dont quelques morceaux de bravoure. Un plat de résistance indigeste pour certaines « pointures », car si le soleil est finalement parvenu à chasser les moutons noirs qui encombraie­nt le plafond, les rubans d’asphalte sillonnant le massif des Maures ont gardé maintes traces de l’ire céleste subie la veille. Parsemés ici et là, les pièges humides les attendaien­t au tournant. Et ils sont tombés dedans. On pense notamment à Bruno Riberi (Skoda Fabia R5), stoppé net après un effroyable choc frontal contre un rocher dans la première épingle à gauche du toboggan du col du Canadel (ES 5). À l’endroit même où Stéphane Lefebvre, leader échappé, avait salement froissé sa DS3 WRC en 2016. Même motif, même punition pour Adrien Fourmaux (Ford Fiesta R5) : le Nordiste, champion de France Junior 2018, alors épatant 5e, est lui parti dans le décor de Notre-Dame des Anges (ES 8). Nicolas Ciamin (Abarth 124 Rally GT) perdra de son côté un gros paquet de temps dans un fossé (ES 7), tout comme Jean-Baptiste Franceschi (Fabia R5), ralenti par une crevaison.

Fotia apprend vite

Ainsi, le meilleur régional de l’étape s’appelle désormais Anthony Fotia. Manifestem­ent, le jeune loup (22 ans) originaire de Roquebilli­ère assimile vite le mode d’emploi de la Citroën C3 R5 toute neuve dont il assure le rodage express. En attestent les chronos révélateur­s enchaînés en fin de parcours : 2e au Canadel (ES 9), 4e au Babaou (ES 10), s’il vous plaît ! La C3 de Yoann Bonato, elle fonce plus que jamais vers la victoire. Stéphane Sarrazin, le principal rival du Numéro 1, aura eu beau s’échiner à modifier les réglages de sa Hyundai i20 R5... Peine perdue. Irrésistib­lement, l’écart s’est creusé. De 20’’6 à 40’’9. « L’auto fonctionne parfaiteme­nt », jubile le champion de France en titre tout près de marquer de son empreinte taille patron le palmarès de la finale varoise. « OK, il y avait encore quelques dangers : coulées d’eau, cordes boueuses, petites nappes de brouillard... Mieux vaut rester vigilant. Comptez sur moi, je ne fais pas le dingue. À quoi bon prendre des ES 10 - Bormes-les-Mimosas - Col de Babaou - Saint-Guillaume (10,32 km) : ES 11 - Collobrièr­es - Col des Fourches - Gonfaron (13,65 km) : raisons de sécurité.

Général (après la 2e étape) : risques inutiles ? » Ce matin, celui-ci pourra actionner le mode gestion. Pour le suspense, suivez donc le palpitant match à quatre (Bouffier, Pellier, Gryazin, Gilbert) pour la petite marche du podium. Devant, sauf improbable cataclysme, les dés sont jetés. Départ (Sainte-Maxime) : 5 h 30 ES12 - Le Plan-de-la-Tour - Col de Vignon - La Mourre (7,59 km) : 6 h 50 ES13 - Gonfaron - Col des Fourches - NotreDame des Anges (15,15 km) : 7 h 35 ES14 - Vidauban - Roquebrune-sur-Argens (31,99km) :8h40 Arrivée (Sainte-Maxime) : 10 h 30

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(Photo Laurent Martinat) Hier, Stéphane Sarrazin (Hyundai i R) a encore sorti la cravache. En vain...
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Brice Tirabassi : « Il y a des coulées d’eau, des cordes sales, comme d’hab’. C’est la guerre, quoi ! » (Photo Philippe Arnassan)

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