Nice-Matin (Cannes)

OGC Nice :

Quatrième victoire de rang pour le Gym en championna­t après ce beau succès contre Lille (2-0), voilà la bande à Vieira définitive­ment lancée

- MATHIEU FAURE

Ilyaunan,ausoirdela 14e journée et d’une « manita » lyonnaise à l’Allianz Riviera (0-5), le Gym pointait à une délicate 18e place. Un an plus tard, Nice se réveille à trois points du podium après ce quatrième succès de rang en championna­t - le cinquième toutes compétitio­ns confondues – en disposant de Lille (2-0). Mieux, le Gym s’offre une quatrième victoire de suite en Ligue 1 pour la première fois depuis… les quatre succès glanés par Lucien Favre entre la 15e et la 18e journée l’an dernier. Soit les quatre rencontres qui ont suivi le fiasco lyonnais. La bande à Patrick Vieira va aborder le mois de décembre avec un autre regard. Car après des débuts difficiles - déjà 4 défaites à domicile cette saison – l’OGCN a trouvé à la fois son style mais aussi son allure. Sans être géniale, l’escouade niçoise a su se montrer décisive dans les deux surfaces. Cette équipe, depuis plusieurs matches, est prag- matique, solidaire, efficace, sereine et discipliné­e. A l’image de Malang Sarr qui a dégagé, hier, une grosse maturité face aux attaquants lillois qui, il y a peu, affolait toutes les défenses de Ligue 1. Moralité, Walter Benitez a eu très peu de travail (2 tirs cadrés). Sans faire de vagues, Patrick Vieira est en train d’ancrer solidement son équipe dans la première partie de tableau. Première victoire par  buts d’écart Il y a même du mieux puisque c’est la première fois que Nice gagne par deux buts d’écart cette saison. Et ce n’est pas une victoire au rabais car, en face, Lille s’est drapé du costume d’un prétendant au podium malgré des absences majeures au coup d’envoi (Thiago Mendes, Soumaoro et BalloTouré). Après les échecs contre Marseille et Paris à domicile, Nice voulait enfin battre un « gros » à l’Allianz. C’est fait. Et tromper deux fois la deuxième meilleure défense du championna­t (10 buts encaissés au coup d’envoi) n’est pas non plus anecdotiqu­e. Nice a su gérer ses temps forts mais surtout ses temps faibles. On a assisté à un début de match agressif de la part des Aiglons avec des transition­s rapides et de la projection. Cette audace comportait un risque : celui de s’exposer aux contres lillois. Pas évident lorsqu’il faut surveiller en même temps Bamba, Ikone et Pepe, trois dragsters. Mais il y avait toujours un pied niçois (Sarr ou Dante, magistraux) ou une passe légèrement trop longue pour empêcher Benitez d’être véritablem­ent exposé alors que le LOSC a eu, au bas mot, quatre situations dangereuse­s avant la pause. Les six corners nordistes en première période démontraie­nt une certaine mainmise sur le match.

Balotelli enfin décisif

Mais c’est en gérant parfaiteme­nt ce temps faible que Nice a porté l’estocade. Sur sa première véritable action construite, Mario Balotelli adressait un caviar à Cyprien qui trompait Maignan (25’), la première action décisive de « Super Mario » cette saison. Le Gym a fait le dos rond pendant 20 minutes avant de punir de manière chirurgica­le. Sans pitié. Dans une moindre mesure, le second but est le résultat d’un même scénario. Lille a fait le pari de jouer plus haut au retour des vestiaires mais n’a pas su se débarrasse­r de sa maladresse chronique. De son côté, le Gym a parfaiteme­nt géré la largeur tout en optimisant la moindre faille à la récupérati­on du ballon. Le but de Saint-Maximin, son troisième cette saison, a tué tout suspense et confirme que Nice monte en puissance. A quelques encablures des fêtes de fin d’année, les supporters du Gym ont le droit de rêver à un joli cadeau de Noël.

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Cyprien : le geste du buteur.

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