AUTO Du beau, du bon, du Bonato !
Champion de France puissance 2 (2017, 2018), Yoann Bonato marque pour la première fois de son empreinte taille patron le palmarès de la finale maximoise. Intouchable jusqu’au bout !
DE ubo, Dubon, Dubonnet ? Non. Du beau, du bon, du Bonato! Hier matin, à l’heure de l’apéro, c’est bel et bien un magnum de champagne que le désormais double champion de France a débouché à Sainte-Maxime. Comment aurait-il pu en aller autrement ? Sur les routes truffées de pièges humides du 64e Rallye du Var, Yoann Bonato et son fidèle copilote Benjamin Boulloud ont encore une fois dicté leur conduite. Comme au Critérium des Cévennes, au Coeur de France, au Mont-Blanc et au Lyon-Charbonnières, les manches précédentes qui sont tombées dans l’escarcelle de l’insatiable Isérois (voir le chiffre). La pression inhérente à la course au titre évacuée voilà
“La
Skoda Fabia R, c’est magique. Quel pied ! La découvrir sur un tel terrain, aussi gras, j’appréhendais un peu. Mais, en fait, on se régale. Il faut juste oser. Maintenant que je l’ai adoptée, je ne veux plus la rendre.”
JEAN-BAPTISTE FRANCESCHI Après avoir perdu environ 3 minutes samedi matin dans l’ES8 (crevaison), l’espoir varois termine son baptême du feu en quatre roues motrices à la 12e place du scratch. ES12 - Le Plan-de-la-Tour - Col de Vignon - La Mourre (7,59 km) : ES13 - Gonfaron - Col des Fourches - Notre-Dame des Anges (15,15 km) : un mois à Montpellier, l’Isérois ne nourrissait qu’une ambition ici : prendre place au palmarès d’une épreuve qu’il n’avait jamais remporté par le passé. En 2017, souvenez-vous, avec le numéro 0 sur les portières, celui-ci présentait dans le massif des Maures la C3 R5, nouvelle arme de Citroën Racing dont il venait d’assurer le développement. « Depuis, l’auto a beaucoup progressé au fil des courses », souligne-t-il. « On travaille toujours. Des évolutions supplémentaires devraient d’ailleurs arriver prochainement. En attendant, elle affiche déjà un joli potentiel. »
Tout schuss
Les nombreux mordus de rallye massés sur les pentes du col du Canadel ou de Notre-Dame des Anges peuvent témoigner. Après avoir Fotia marque les esprits La e place du classement général lui tendait les bras. Cible manquée, hélas, à cause d’une durit de turbo baladeuse qui a coupé le souffle de sa Citroën C R, hier, de bon matin, dans l’ES . « C’est dommage de finir hors du top (e, ndlr), mais le bilan demeure largement positif », commente un Anthony Fotia ravi d’avoir marqué les esprits. Samedi, l’espoir du volant azuréen ( ans) a en effet failli décrocher un temps scratch du côté du Canadel (ES ). Il s’en est fallu de très peu : e à seulement dixièmes de la Skoda du Letton Nikolay Gryazin, vice-champion d’Europe . Celui-ci a ensuite enchaîné avec un e chrono au Babaou (ES ). « Il s’agissait de ma première expérience en roues motrices sur les routes du championnat de France. Faire jeu égal un moment avec les meilleurs, ça fait plaisir! Sur chaussée sèche, cette C marche vraiment très fort. J’ai beaucoup appris. » laissé passer l’orage Sylvain Michel (Skoda Fabia R5), furtif leader parti à la faute dans l’ES 3, celui qui est aussi moniteur de ski aux Deux Alpes a enclenché le mode « tout schuss » pour empiler les meilleurs temps. Et un, et deux, et... six. D’affilée, s’il vous plaît ! Juste de quoi larguer la concurrence. « Hier après-midi (samedi), j’ai commencé à baisser la cadence d’un petit ton. Ça Margaillan, une fin de Lion Tous derrière et lui devant. Loin devant ! Déjà couronné champion Junior de la Peugeot Rally Cup, Hugo Margaillan ( ans) voulait absolument finir la saison en beauté dans son jardin. Mission accomplie ! Sur un nuage, l’enfant du pays originaire de Puget-Ville a réussi le tour de force de hisser sa R dans le top du général (e)... en collant au passage ’’’ au lauréat de la Cup, Yohan Rossel (e) ! « Franchement, je ne pensais pas dominer autant », confie-t-il. « Bon, je commence à bien connaître les routes des Maures et nous avions beaucoup bossé sur les réglages de la voiture. Ceci explique cela. » Nouveau membre de la Peugeot Rally Academy, le Varois franchira les frontières, l’an prochain, pour disputer six manches du championnat d’Europe Junior, toujours au volant d’une R.