Derrière les remparts, l’association Survols abusifs de la cité : le Capssa assure la veille
Depuis 40 ans, l’association mène le combat pour que les avions soient moins nombreux à survoler la cité
Ils sont le ciment de nos remparts. Le lien de notre cité. Tous les mercredis, nous mettons en avant une association et ses dizaines de petites mains qui s’activent souvent dans l’ombre. Et dans un seul but : le bien des autres.
Cent pour cent des avions survolaient Antibes à une époque ou l’activité aéroportuaire n’était pas aussi intense qu’aujourd’hui ! C’est en raison de la forte augmentation du trafic aérien qu’en 1985, de nombreux habitants de la cité des Remparts ont signé une pétition demandant l’interdiction des survols systématiques de la ville. D’où la création du Comité d’action pour la suppression des survols abusifs. Le Capssa a été porté sur les fonts baptismaux le 2 décembre 1987, par un groupe d’habitants excédé face aux nuisances occasionnées par l’activité croissante de l’aéroport de Nice-Côte-d’Azur, la deuxième plateforme aéroportuaire de France. Notamment le survol intempestif de la vieille ville. D’ailleurs, Joël Bernard, un ancien journaliste de NiceMatin, avait déclaré non sans humour, à propos des avions que l’on apercevait en continu : « Parfois, ils passent si bas au-dessus de la place De-Gaulle que l’on pourrait compter les boulons de la carlingue! »
Inter
«Au début le Capssa comptait plusieurs milliers d’adhérents. Au fils des ans, ils sont de moins en moins nombreux : 600 familles aujourd’hui soit 1 500 personnes, explique JeanPierre Treille, le président. C’est grâce aux résultats obtenus par notre association que 82 % des survols ont été évités en 2017, avec pourtant plus de treize millions de passagers arrivés à l’aéroport.»
% de survols en moins
La première procédure d’approche (ILS) passe au-dessus d’Antibes. En 1994, la deuxième procédure (VORDME) Riviera a été obtenue avec le concours de l’aviation civile pour l’installation d’une balise sur l’hippodrome de Cagnes-sur-Mer. Ce système a permis d’adopter une trajectoire d’arrivée par la mer en contournant le Cap d’Antibes. Procédure appelée aujourd’hui VORA. La troisième procédure (Saleya) renommée VORB utilisée par fort mistral contourne le Mont-Boron, longe la promenade des Anglais pour revenir sur la piste. C’est la seule qui ne concerne pas Antibes pour des raisons géographiques évidentes. Le mois prochain, le Capssa va rencontrer des membres de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) afin d’obtenir que malgré les contraintes météo, les avions utilisent plus la procédure Riviera que l’ILS. Idéalement, la procédure Riviera nécessite la conjonction de trois facteurs météorologiques : pas de nuage en dessous de 600 mètres, un plafond supérieur à 900 mètres et une visibilité horizontale à 10 km. Et pour faciliter encore plus la trajectoire des avions, l’Agence spatiale européenne a mis en service deux systèmes satellitaires (GALILEO et EGNOS) rendant hyper-précise la trajectoire des avions. Ces nouvelles dispositions devraient permettre, en 2019, d’éviter le survol d’Antibes par 90 % du trafic à destination de Nice. https://societe.nice.aeroport.fr/Legroupe/...DURABLE/.../Proceduresd-atterissage