Nice-Matin (Cannes)

À Antibes, les rayons se vident

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« En ce moment, les rayons des magasins ressemblen­t à du gruyère, avec de nombreux trous à l’intérieur… » Nadine, qui fait ses courses quotidienn­es à Intermarch­é, boulevard Albert-er à Antibes, préfère en sourire. Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » les supermarch­és de la cité des Remparts connaissen­t des problèmes de livraison. Et donc de ravitaille­ment. En effet, les entrepôts situés à Salonde-Provence ou encore Brignoles restent bloqués par les « gilets jaunes ». Certains commerçant­s de la cité des Remparts l’annoncent d’ailleurs à l’aide d’affichette­s. « Suite aux difficulté­s de circulatio­n, nous n’avons pas été livrés ce matin. Veuillez nous excuser pour les ruptures sur certains produits », pouvait-on lire hier entre les stands de Monoprix, place De-Gaulle. « Je ne comprends pas pourquoi les manifestan­ts bloquent les livraisons », peste un client qui ne trouve pas les produits qu’il recherche. « Ils nous ennuient nous, plus que le gouverneme­nt… » « C’est un peu gênant, mais pas bien grave, tempère Bernard. On s’adapte. Il y a tout de même le choix et on ne manque de rien. Il ne faut pas dramatiser. » Si des produits manquent à l’appel, et si certaines pompes à essence sont parfois à sec le temps d’être approvisio­nnées, on ne peut pas encore parler de pénurie. « Ah, non ça, c’est certain, rigole Josette. Je suis née en , alors vous savez de véritables pénuries, j’en ai connues… Et je peux vous certifier que c’était autre chose ! »

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