À Peymeinade, la majorité mise à mal ?
À l’ordre du jour du prochain conseil municipal de Peymeinade (jeudi à heures), figure une délibération dont l’intitulé n’aura pas échappé à l’oeil averti des observateurs : « Élection de deux nouveaux adjoints ». C’est que dans cette petite ville ( habitants) de l’ouest grassois, certains remous sont en train d’agiter la vie politique locale. En l’espèce, après la démission annoncée dans nos colonnes (nos éditions du novembre) du premier adjoint, Jean-Claude Zejma (photo de droite), on apprenait dans le courant de la semaine qu’un autre membre de la majorité, l’adjoint aux finances Jean-Marie Guenot (photo de gauche), faisait lui aussi oeuvre de dissidence. Ce qui pose désormais un problème mathématique au groupe majoritaire mené par le maire, Gérard Delhomez. Car si l’on compte bien, alors que les résultats des élections lui avaient offert une assise confortable de sièges (sur ), il ne lui en reste plus que , face à une opposition qui, elle, en compte Cela s’appelle un
(). ballottage défavorable ou une crise de désaveu, c’est selon...
« Ni revanche, ni acrimonie » Bref, désormais, Gérard Delhomez ne se trouve pas dans la position la plus confortable qui soit pour gérer sa mairie. Et l’on peut estimer que son action future à la tête de la commune, même s’il prétend le contraire (lire ci-contre) pourrait s’en trouver... contrariée. « Dès jeudi prochain, en effet, il y aura une fenêtre de tir pour ceux qui veulent exister », commente Jean-Claude Zejma. Sous entendu, sur plusieurs sujets, le maire pourrait être mis en difficulté. L’ex-premier adjoint délégué à l’urbanisme, tout en assurant « ne pas être dans l’acrimonie ni dans la revanche » et « avoir tourné la page », a des mots durs à l’encontre de son ancien chef de file, « un homme qui est en train de nous mener dans le mur. » Il lui reproche notamment sa gestion du dossier des logements sociaux, avec, dit-il, « une possibilité de carence prononcée à la clé », ou encore du projet de la future salle de spectacles. Et il prévient : «Il n’est pas certain qu’au printemps prochain, son budget soit voté, ce qui pourrait conduire la Ville à une mise sous tutelle. » L’autre élu démissionnaire, JeanMarie Guenot, a pour sa part poliment écarté nos questions, avec ce savoir-faire propre à ceux qui manient la langue de bois. Résumons : « Si vous voulez des réponses, venez assister au prochain conseil de jeudi. » Mais il l’assure : « Je ne fais pas de rétention face à la presse. » Bien sûr que non... Reste que cette partie de retrouvailles entre élus locaux, risque, en effet, de ne pas être triste. Les uns et les autres vont vouloir s’exprimer, s’expliquer. Et pour JeanClaude Zejma, deux solutions s’offrent au maire : « La plus honorable serait qu’il démissionne et sollicite à nouveau les suffrages des électeurs. L’autre, qu’il s’accroche à son fauteuil, espérant que la disparité des opposants jouera en sa faveur. » Une opposition (de gauche et de droite) dont la cohésion, il est vrai, devra être démontrée, comme le