Nice-Matin (Cannes)

Le dossier grassois en cours d’examen

Le Comité intergouve­rnemental de l’Unesco est réuni depuis lundi à Port-Louis, sur l’Île Maurice, et est en train d’examiner les dossiers de candidatur­e, dont celui de Grasse

- CL. C.

Dernière ligne droite pour la cité des parfums. La candidatur­e grassoise au patrimoine culturel immatériel mondial est en train d’être examinée par le Comité intergouve­rnemental de l’Unesco qui a pris ses quartiers sur l’Île Maurice, à Port Saint-Louis, depuis lundi. Il va donc falloir encore patienter quelques heures avant de connaître le verdict. Et qu’est-ce que quelques heures d’attente dans ce projet qui a démarré il y a presque 10 ans. Pour rappel, c’est courant 2008 que le sénateur JeanPierre Leleux, alors maire de Grasse, soulève l’idée d’inscrire les savoir-faire liés au parfum en pays de Grasse au patrimoine culturel immatériel mondial de l’Unesco.

Un travail de longue haleine

Quelques années plus tard, en juillet 2013, l’annonce est officielle : la ville souhaite déposer sa candidatur­e. L’associatio­n Patrimoine vivant du Pays de Grasse est alors créée et présidée par Jean-Pierre Leleux. Le dossier de candidatur­e est ensuite déposé en octobre 2013 auprès du ministère de la Culture et de Jean Andouze, président de la commission nationale française de l’Unesco. Un dossier constitué de quatre chapitres : la culture de la plante à parfum, la connaissan­ce des matières premières et leur transforma­tion, l’art de composer le parfum, ainsi que les différents acteurs de la transmissi­on. En avril 2014, la candidatur­e grassoise figure sur la liste du patrimoine culturel immatériel de la France. Il faut attendre le 31 mars 2015 pour que le dossier de candidatur­e soit enfin déposé à l’Unesco par l’État français, représenté par la ministre de la Culture, l’ambassadeu­r de France auprès de l’Unesco et le sénateur Jean-Pierre Leleux. L’année 2016 voit le carnaval de Granville obtenir la reconnaiss­ance au patrimoine culturel immatériel mondial. Grasse va donc devoir attendre 2018 car il faut deux ans pour accepter une autre candidatur­e. Durant toutes ces années, la cité des parfums n’a pas manqué d’organiser des événements tels que des colloques, des déjeuners olfactifs ou encore des visites de champs de fleurs et de sites dédiés à la parfumerie comme les Fontaines parfumées avec des ambassadeu­rs de l’Unesco, pour promouvoir les savoir-faire liés au parfum. Désormais, il ne reste plus qu’à attendre le verdict.

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(Photo Patrice Lapoirie) La culture de la plante à parfum est un des quatre chapitres du dossier présenté à l’Unesco.

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