Un nouvel oratoire pour la Bastide d’Andon
Les oratoires qui émaillent la campagne grassoise sont le plus souvent situés à la croisée de chemins, au sommet d’une colline ou sur une limite communale. Autrefois érigés par les ruraux, ces petits monuments permettent alors de se recueillir un moment, sur le chemin du retour, après une journée de travail, passée aux champs, Aujourd’hui, nombre de personnes désirant renouer avec la tradition en poursuivant la construction de ces éléments patrimoniaux, souvent non classés ni inscrits, érigent dans leur jardin, à proximité de leur entrée ou ménagé dans un mur de clôture, un oratoire qu’ils placent sous le vocable d’un saint. Dernièrement, Christine et André, les propriétaires de la bastide d’Andon qui s’élève en contrebas du quartier de la Courade, ont organisé une réception pour bénir l’oratoire à peine édifié. «L’Histoire de Grasse nous fascine, de même que la demeure ancestrale où nous vivons. Elle évoque le temps où les restanques alentour étaient cultivées et aménagées. L’oratoire situé sur le chemin pentu qui rejoint la maison, rappelle l’époque où nombre de pilons abritant une statue scandaient routes et sentes communales. » Le père Louis Gibelin a procédé à la bénédiction du monument, entouré des propriétaires, de Jean-Marie Rouvier, dont on connaît l’action dans la restauration du patrimoine vernaculaire et de Jean-Pierre Leleux, sénateur des Alpes-Maritimes, très impliqué dans la sauvegarde et la mise en valeur du riche passé de la cité des Parfums. Et ce dernier de préciser que «ce nouvel oratoire dédié à Notre-Dame des Fleurs, évoque l’ancienne parfumerie Bruno-Court et le couvent des Cordeliers dans lequel elle s’était installée, tous deux placés sous le même vocable ».