« Tout commerce interdit depuis »
Jean-Claude Menjoulet, inspecteur de l’environnement au sein de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, est intervenu hier comme témoin à la demande du parquet. Il faut dire que la législation est particulièrement complexe en ce qui concerne l’ivoire. « Depuis 2016, la commercialisation de l’ivoire est interdite », rappelle ce spécialiste. Au moment de la vente des deux défenses d’éléphant à Cannes, en 2014, le principe général était déjà l’interdiction. «Pour y déroger, il était nécessaire d’avoir un certificat délivré par la Direction régionale de l’environnement (DREAL), rappelle Jean-Claude Menjoulet. En apportant la preuve que l’éléphant était né en captivité ou qu’il avait été importé légalement et non issu du braconnage. » En ce qui concerne les objets sculptés, la législation est beaucoup plus souple. La détention est légale. En ce qui concerne la commercialisation, pour résumer, plus l’objet est ancien, moins il risque de s’attirer les foudres du législateur. ll faut démontrer qu’ils proviennent d’ivoire d’avant 1975 pour les éléphants d’Asie et d’avant 1990 pour les éléphants d’Afrique.