Violences faites aux femmes : la plateforme de signalement est en ligne
« Faire le premier pas » : depuis mardi, une plateforme internet permet aux femmes de signaler par « chat » à des policiers ou gendarmes les violences sexuelles et sexistes qu’elles ont subies, un dispositif dont le gouvernement espère qu’il libérera la parole. Le site internet est accessible via service-public.fr ou www.signalement-violences-sexuelles-sexistes.gouv.fr Ce « portail de signalement » en ligne, accessible par ordinateur, tablette ou smartphone, repose sur policiers et gendarmes, mobilisés heures sur , sept jours sur sept, depuis Guyancourt (Yvelines) et Rennes. L’idée est d’« écouter, conseiller » et « accompagner » les femmes vers le dépôt d’une plainte, mais aussi de permettre aux témoins de signaler des faits dont ils auraient connaissance, ont expliqué les quatre membres du gouvernement qui se sont déplacés mardi au commissariat de Guyancourt pour son lancement officiel. « Le but, c’est d’abord d’écouter enfin de lire - la victime, puis de qualifier les faits pour l’enjoindre à porter plainte », a expliqué la capitaine de police Sandrine Masson, qui dirige la plateforme, en amont de sa mise en place. « Si elle n’est pas prête ou ne souhaite pas le faire, nous l’orientons vers les pôles psycho-sociaux des commissariats ou vers des associations d’aide aux victimes », a-t-elle ajouté. « Seules % des victimes de violences sexuelles et sexistes déposent plainte. Le silence, la peur... Ça ne peut pas durer ! », a souligné le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, qui participait à cette inauguration avec son secrétaire d’État, Laurent Nuñez. « Il n’est pas toujours facile pour les victimes de parler » ,car « la honte fait partie de la stratégie de l’agresseur », a observé de son côté la secrétaire d’État à l’Égalité femmes/hommes, Marlène Schiappa. Le gouvernement souligne également que femmes déclarent avoir déjà été victimes d’un viol ou d’une tentative de viol.