Léna Mazilu, une artiste invitée chez les Rothschild
L’auteure-illustratrice vient de passer trois mois dans la résidence d’artistes de la médiathèque Noailles. L’occasion de développer son projet de livre à réalité augmentée
Un joli appartement sous les toits de la villa Rothschild. Elle y a posé ses malles et ses crayons en septembre dernier, invitée par la Ville de Cannes à
(1) venir créer sous notre soleil. Léna Mazilu est auteure-illustratrice pour enfants. Elle se passionne pour les interactions entre le monde tangible et le numérique. Et travaille depuis 2014 sur le concept d’album enrichi. C’est justement ce qui intéressait la municipalité pour sa résidence. « Avant de venir, j’ai ressorti des cartons mon album « La Chouette » pour le travailler en numérique. » Aujourd’hui, l’expérience touche à sa fin. L’occasion pour l’artiste de rencontrer des familles et des classes. De faire un petit bilan de son expérience. « Je suis tellement heureuse qu’on m’ait proposé cette opportunité. Je suis Parisienne mais je vis à Madrid, en pleine ville. En venant ici, j’ai tout d’abord été littéralement écrasée par toute cette lumière, cette végétation, ces couleurs de la nature. Le matin, j’étais réveillée par le chant des oiseaux ! » Passée la période d’étourdissement, Léna Mazilu s’est mise au travail. « Cette résidence m’a donné un vrai coup de pied au derrière. Je me suis organisée et j’ai avancé petit à petit… » Dans son petit carnet, des croquis, des dessins. Sur sa table des peintures d’oiseaux, de fleurs, tout un univers qui appelle à la rêverie. Sur le mur, un poster « magique » : Birdie memor y qu’elle a d’ailleurs fait découvrir aux classes de MauriceAlice rencontrées à la médiathèque Romain-Gary. L’image représente vingt oiseaux. Elle se regarde avec une application qui permet d’écouter chanter les volatiles et de s’entraîner à les mémoriser.
Rencontre demain samedi à La Frayère
« Je suis sidérée par la capacité des enfants à se concentrer, à distinguer les chants, à les mémoriser… » Il faut dire que le fait de passer le téléphone sur l’image et de voir le poster s’animer est vraiment excitant pour les plus jeunes. Sur le livre La chouette, le même procédé permet de faire apparaître des détails qui ne se voient pas sur le papier, de grattouiller le chat qui se met à ronronner. Une extension qui sied tellement bien ces petits imaginaires où tout est encore possible… Avant de partir, Léna Mazilu proposera une dernière rencontre (parents-enfants) demain, samedi à 10 h 30 à la bibliothèque de la Frayère (résidence les Aubépines, 54 avenue Maurice-Chevalier). Pour y participer, il suffit juste de s’inscrire au 04.93.47.0518. (1) Pour soutenir la création littéraire, la Ville a ouvert, en 2017, une résidence d’écriture dans un ancien logement de la médiathèque.