Tous enfants de la forêt
Interview Catherine Davau signe son premier ouvrage Grandir avec les arbres publié aux éditions Eyrolles. Un conte spirituel pour cette amoureuse du jardin Thuret du Cap
Môme de l’idiome. En apprenant à lire dans le dictionnaire de grand-père, Catherine Davau a trouvé dans les mots des racines et des nuages. C’est donc tout naturellement que cette amoureuse du jardin Thuret du Cap d’Antibes s’est retrouvée à écrire. Son premier ouvrage, Grandir avec les arbres aux éditions Eyrolles, fait cheminer le lecteur aux côtés d’Anastasia. Une jeune femme épileptique qui va découvrir le lien qui unit Homme et arbre. Un nouvel horizon apprendre à être vivante. Et surtout, à le savoir. À le comprendre.
Comment est né ce premier ouvrage ?
Je le portais en moi depuis longtemps. Le manuscrit ? Je l’ai écrit il y a une dizaine d’années. Mais je n’avais pas donné suite à un éditeur. C’est en feuilletant un vieux magazine dans la salle d’attente d’un vétérinaire que je suis tombée par hasard sur l’interview de Federico Procopio, directeur de collection aux éditions Eyrolles. J’ai été touchée par ses propos et je me suis dit que la ligne éditoriale pouvait parfaitement coller à mon ouvrage. Et à raison. [sourire]
L’héroïne est atteinte d’épilepsie, ce n’est pas anodin...
Avant de me diriger vers la chirurgie dentaire, je souhaitais être neurologue. L’épilepsie est un sujet qui m’a toujours passionnée : dans les crises, les personnes touchées vivent sans pouvoir le contrôler un état proche de la pleine conscience.
D’où vous vient ce lien très fort avec les arbres que vous déclinez dans le livre ?
Dès mes ans, ans, j’ai toujours été très proche des arbres. Ce sont mes amis.
On apprend aussi un nouveau terme : dendrologue...
C’est un néologisme, oui. En fait, il s’agit d’un sage, fin connaisseur des arbres qui va pouvoir guider Anastasia sur sa voie.
Pourquoi déclinez-vous douze arbres dans votre récit ?
Je me suis inspirée de la parole de l’apocalypse : « Au milieu de la place de la ville et sur les bords du fleuve il y avait un arbre de vie produisant douze fois des fruits, rendant son fruit chaque mois et dont les feuilles servaient à la guérison des nations. » Si chacun fait un travail sur soi, on peut guérir des plaies colossales. Ca prendra du temps oui.
Ilya beaucoup d’espoir dans votre livre...
Oui, c’est un cheminement. On voit aussi le miracle de la vie de relation, ce genre de rencontre qui peut changer une vie. Oui, ça m’est déjà arrivé justement. Ce n’est pas autobiographique mais je dois être dans chaque personnage... Même dans le caniche Zoé oui ! [rires]