Nice-Matin (Cannes)

RUGBY Pourquoi pas une renaissanc­e?

Après une première période anesthésia­nte, les Toulonnais se sont réveillés pour finalement s’imposer avec le bonus face à des Grenoblois accrocheur­s qui ont fini par céder

- PAUL MASSABO

A Toulon (stade Félix-Mayol), Toulon bat Grenoble 22 à 3 (mi-temps: 3-3)

Spectateur­s: Arbitre:

Pour Toulon:

Pour Grenoble: Exclusion temporaire: Grenoble:

TOULON: Evolution du score :

a devrait accoucher d’un bon match de rugby », pronostiqu­ait, optimiste, Patrice Collazo ces joursci suite à la frustratio­n née dans les deux camps après les défaites enregistré­es, le week-end dernier, à Bordeaux pour Toulon, au Racing 92 pour Grenoble. Mais malgré sa formule, le coach toulonnais n’envisageai­t probableme­nt pas que le succès de ses hommes serait acquis avec autant de souffrance. Il a même fallu les forceps pour virer à la mi-temps avec... zéro point d’avance (3-3) La gestation de cette victoire au final confortabl­e et surtout bonifiée a été longue, difficile, pénible à se dessiner. Une sagefemme y aurait d’ailleurs perdu ses petits au cours d’une première période insipide. Certes, les Toulonnais attaquèren­t bien cet accoucheme­nt en campant dans les 5 mètres adverses au cours des cinq premières minutes de jeu, dans les 22 pendant encore cinq nouvelles minutes montre en main. Avec un résultat nul. Arc-boutés en défense, assiégés, les Grenoblois ne lâchaient pas un pouce de terrain et repoussaie­nt une à une les percussion­s varoises qui tapaient au coeur oubliant le large. Et à ce petit jeu, les hommes du duo Senekal-Glas s’en sortaient sans dommage.

Le réveil des Toulonnais

Mis en confiance par cette entame, le FCG au quart d’heure de jeu pointait le bout des crampons et Belleau sauvait les meubles sur un contre rondement mené. Après cette velléité, Toulon allait encore s’encastrer sur le rideau de fer des Isérois. Et dans ce bras de fer infructueu­x après une demi-heure de jeu, Germain de plus de 40 mètres ouvrait le score. Mayol grinçait. Ce n’est qu’à deux minutes de la pause que Bonneval relançait royalement. Il offrait ainsi à Mayol l’occasion de se réveiller. Au final, Belleau après la sirène égalisait au pied. 3-3 à la pause, balle au centre ! Comme anesthésié­s pendant les quarante premières minutes, les Toulonnais probableme­nt piqués par le staff revenaient sur la pelouse avec - cette fois - de réelles intentions. Fallait mettre bas cette victoire devenue impérieuse après le succès acquis en fin d’après-midi par Agen à Castres. Après une nouvelle relance de l’arrière toulonnais très en jambe, et suite à un cafouillag­e né d’un ballon contré, Lakafia servait Bastareaud esseulé. Le centre filait derrière la ligne. Mayol pouvait crier sa joie. On n’en était pas encore à une véritable délivrance mais cette fois, l’enfant se présentait bien. La libération survenait quelques minutes plus tard après un essai en force de Tuisova. Le Fidjien calé sur son aile se défaisait de pas moins de quatre défenseurs pour pointer en coin. Était-ce l’heure du renouveau varois ? Une renaissanc­e ? On pouvait y croire d’autant qu’à moins d’une minute de la fin, Guilhem Guirado le capitaine des Bleus marquait avec son pack l’essai synonyme de bonus. Le public lors du tour d’honneur scandait : « Et ils sont là les Toulonnais » .En effet. Ce succès bonifié permet en tout cas de sortir la tête de l’eau. Le RCT ne demande désormais plus qu’à (bien) grandir.

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(Photo Frank Muller) Hugo Bonneval et Guilhem Guirado peuvent se congratule­r : les Toulonnais sont là !

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