ET MAINTENANT QUE VA-T-IL FAIRE ?
Hier la manifestation s’est poursuivie avec notamment la fermeture de Carrefour à Antibes et un barbecue en musique dans le haut pays grassois
Au lendemain des émeutes à Paris, Emmanuel Macron a tenté de reprendre la main. Mais les « gilets jaunes » maintiennent la pression. A Antibes, l’hypermarché Carrefour a été fermé vers heures par crainte de débordements.
Antibes : rond-point occupé, Carrefour touché
«Qu’est-ce qui passe? Carrefour fermé? Les “gilets jaunes” ? » Les interrogations, avec des commentaires parfois vifs, ont rapidement fusé sur les réseaux sociaux. Hier, vers 16 heures, en pleine course aux cadeaux de Noël, des clients se sont heurtés aux portes closes de l’hypermarché. Une fermeture prématurée «par mesure de sécurité », confirmait le commissaire de police d’Antibes, Jean-Robert Robin qui a conseillé à la direction du centre commercial d’agir en ce sens après que des « gilets jaunes » ont tenté de rentrer dans l’hypermarché. Une fois le dernier client passé en caisse, les portes se sont donc refermées. On craignait aussi et surtout de voir se répéter le scénario qui s’est déroulé samedi soir : la nuit venue, après une manifestation bon enfant des « gilets jaunes » installés en permanence aux abords du rond-point de Provence, des individus casqués ont provoqué les forces de l’ordre. Un véhicule de police a été renversé, un incendie de poubelles volontairement allumé... Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. Durant plusieurs heures, casseurs et policiers, renforcés par des CRS, se sont livrés à un véritable jeu du chat et de la souris aux alentours du giratoire, au milieu d’un flot de véhicules. Des manifestants violents ont également bloqué l’accès à l’hypermarché, créant un mouvement au sein du centre commercial et sur le parking. Au plus fort des échauffourées sur la voie publique, la bretelle de sortie de l’autoroute a été fermée. Au final, huit individus ont été interpellés et placés en garde à vue. Garde à vue prolongée hier. Ils comparaissent aujourd’hui devant le tribunal de Grasse. Ces scènes violentes se sont déroulées sous les yeux des « gilets jaunes » qui, depuis mercredi dernier, ont installé un véritable campement sur place. Où ils ont tenus (plus de deux cents personnes au plus fort de la journée) encore le pavé dimanche récoltant un concert de klaxons. Marque de soutien, mais aussi de remerciement pour avoir permis la gratuité du péage toute la journée.