«Il serait inconscient de le réintégrer»
La situation semble tout aussi inextricable pour la ville du Cannet, qui a proposé à plusieurs reprises un reclassement à Maurice Galmacci. « On considère que ce serait irresponsable de réintégrer au sein de la police un agent qui a perdu sa jambe et souffre de dépression », indique la municipalité. « Nos agents sont armés, et au vu des missions spécifiques et parfois dangereuses qui leur incombent, ce serait totalement inconscient. » La Ville aurait ainsi proposé de le transférer dans un autre service plusieurs fois. « Nous n’avons pas eu de réponse de sa part. » Concernant les décisions successives du comité départemental et du comité supérieur, ainsi que les jugements du tribunal administratif et de la cour d’appel, la mairie explique : «On nous a demandé de le réintégrer, sans aménagement de poste, ce qui est impossible. » Seule l’aptitude psychologique a été prise en compte selon eux. « Ils n’ont pas examiné l’aspect physique. Or, il est nécessaire que Monsieur Galmacci occupe un emploi qui corresponde à son état de santé. »
Indemnisé rétroactivement et payé depuis À propos des indemnisations et de la situation de précarité dans laquelle s’est retrouvée le policier municipal, la municipalité explique que « s’il avait accepté un reclassement en 2011, il aurait perçu un salaire à taux plein adapté à ses fonctions. » Ce refus reste incompréhensible pour eux. « Il y a un régime indemnitaire spécifique pour les policiers municipaux car il s’agit d’une fonction à risque. Ils ont donc des primes supplémentaires. C’est peut-être ce qui a justifié ce silence. » Aucune solution ne se profile à l’horizon à ce jour. « Nous allons le recontacter. En attendant, il perçoit l’intégralité de son salaire depuis 2016, sans toutefois occuper aucune fonction. Il a également été indemnisé rétroactivement. » S.N.