Nice-Matin (Cannes)

NON

- M. F.

Depuis que les footballeu­rs quémandent le Ballon d’or, celui-ci a perdu de sa superbe. Une récompense individuel­le ne se réclame pas dans les médias à coups de phrases ou via du lobbying intense. Mais, en , on est là. Entre septembre et décembre, on fait de la politique. Parce que le Ballon d’or se gagne ainsi, avec des déclaratio­ns d’intention et des stats qui ne récompense­nt, surtout de nos jours, que les joueurs offensifs. On en oublierait presque les titres, ce qui est quand même l’essence même du football : gagner. Il suffit de regarder dans le rétroviseu­r pour se rendre compte que des garçons comme Xavi, Iniesta ou Sergio Ramos qui auront tout et tant gagné avec leurs clubs mais aussi leurs pays n’auront jamais gagné le précieux sésame. Seule bonne nouvelle du millésime , on devrait enfin arrêter avec l’alternance Cristiano Ronaldo-Lionel Messi. Un duo qui n’avait plus de sens, comme si le football ne tournait qu’autour d’eux. Cette année, difficile de ne pas récompense­r un champion du monde, un titre que l’Argentin et le Portugais n’ont et ne gagneront sans doute jamais. Pourtant, avec cette récompense qui a perdu de sa superbe, tout est possible...

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