Ce qu’ils en pensent
Florian Girone, 26 ans, Séranon
« On a bien échangé, maintenant je pense qu’il faut monter plus haut et que le mouvement des «gilets jaunes» doit s’organiser. Ils ont leur idéologie et il y a toujours un décalage. J’ai l’impression qu’il y a beaucoup de poudre aux yeux et pas tellement de changement, en fait. »
Alexandra Valetta-Ardisson, 41 ans (4e c°)
« Il ne faut surtout pas que les politiques se coupent des Français et je pense que cette rencontre ouvre la voie de la concertation. Avec des personnes, certes, inquiètes et mécontentes, mais qui veulent trouver des solutions et, peut-être, en proposer. Ce qui est compliqué, c’est qu’ils ont beaucoup de revendications.»
Damien Matteoli, 20 ans, Séranon
« On a essayé de retranscrire notre pensée, sans pour autant être des porte-parole officiels. Les réponses ? Elles sont partielles. Certaines déconnectées. Mais on a beaucoup échangé, c’est ce qui fait la qualité du débat. Reste à savoir si les députés feront remonter l’information. »
Cédric Roussel, 46 ans, député LREM (3e c°.)
« Je suis très content des intentions de chacun de construire ensemble. Cette concertation m’est très utile dans mon travail de parlementaire. Maintenant, il faut aborder les choses sujet par sujet. Le faire-savoir est un exercice très difficile quand on est un nouveau député. »
Wilfried Segura, 36 ans, Peillon
« Très constructif, intéressant. Le problème, c’est que ces députés euxmêmes n’ont pas le pouvoir de faire passer des messages directement, concrètement, au président de la République. Je n’ai donc pas été convaincu, même si je pense qu’ils sont de bonne volonté et font ce qu’ils peuvent. »
Mickaël Moretti, 33 ans, Menton
« Cette réunion m’a conforté dans l’idée qu’il faut continuer le mouvement et surtout ne rien lâcher. Ça ne m’a pas du tout convaincu : ils sont bornés et ils n’écoutent rien. Ils accaparent la parole, c’était même un peu soporifique, par moments. C’est pareil que Macron : on étouffe le débat. Et toujours l’écologie… »