Pourquoi cette défiance?
- Wilfried : Les élus sont déconnectés de la réalité - Alexandra Valetta-Ardisson : On n’était pas des nantis avant d’être députés. On n’était pas des privilégiés. Je suis fonctionnaire de catégorie C. Mon mari, pareil. Dans cinq ans, on verra bien ce qu’on fera. On a un CDD, on est là pour vous représenter et vous défendre. Servez-vous de nous, on ne demande que ça. On ne sera peut-être pas réélus, mais on s’en fout. Ce qui compte, c’est d’assurer un avenir à nos enfants. Pendant toute la période pour laquelle on nous a confié un mandat, on fait ce que l’on croit être le mieux pour les Français. Mais je dois avouer que, parfois, on a un sentiment d’injustice. Et cette impression que l’on va davantage écouter certains politiques qui font de la démagogie. - Cédric Roussel : Emmanuel Macron, il n’est pas arrivé tout seul. Il y a eu une grande marche. La construction du programme s’est faite dans la verticalité. Je peux vous le dire : j’y étais. Quand je me suis engagé en politique, je savais que je n’avais que des coups à y prendre. J’étais très heureux comme ça, mais cet engagement était, pour moi, important. Je considère que ma situation est meilleure que celle que connaîtront les gens qui vont arriver. La situation des générations futures, c’est un sujet de fond.