Antibes : violent face à face entre lycéens et policiers
Neuf manifestants ont été interpellés au terme d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre notamment devant le lycée Audiberti. Trois d’entre eux seront déférés aujourd’hui à Grasse
Vers 17 heures, hier, au moment où l’important dispositif policier était définitivement levé, le parvis faisant face au lycée Audiberti, à la frontière d’Antibes et de Juan, avait enfin retrouvé son calme. Après la tempête d’une folle matinée au cours de laquelle forces de l’ordre et lycéens ont joué au chat et à la souris. Souvent violemment. Et, à peu près, dans tous les quartiers de la cité des Remparts. Résultat des courses au terme de cette journée revendicative de lycéens solidaires des « gilets jaunes» : un policier légèrement blessé par un jet de projectile et neuf jeunes interpellés dont le lanceur présumé. Alors que six d’entre eux ont fait l’objet d’un rappel à la loi avant d’être rendus à leurs parents, hier soir, trois autres seront déférés, aujourd’hui, au tribunal de Grasse. Peu après huit heures, c’est à l’est de la ville, au rond-point de Saint-Claude, lieu stratégique situé entre les lycées Jacques-Dolle et horticole qu’ont eu lieu les premiers affrontements entre les manifestants et les policiers. Les premiers jetant des projectiles sur les seconds. Lesquels parvenaient à disperser la troupe des manifestants à l’aide de gaz lacrymogène. Loin de se laisser intimider, les jeunes prenaient la direction du lycée Audiberti pour rallier à leur cause leurs camarades de l’établissement. Nouvelle charge et nouvelle « escapade » à travers les rues de la cité. Échappée ponctuée de haltes plutôt musclées du côté de la place De-Gaulle (des barrières ont été posées sur les voies bloquant quelques minutes la circulation), de l’avenue Soleau, de la rue Carnot et enfin du port Vauban. Là, nouvelle fausse… dislocation et retour des lycéens devant Audiberti où près de trois cents d’entre eux ont donc fait le « siège » jusqu’au milieu de l’après-midi. Tandis que les forces de l’ordre fermaient les accès du boulevard à la circulation, instaurant des déviations tant depuis Antibes que depuis Juan, les jeunes alternaient moments de calme et de tumulte. Des poussées d’adrénaline chaque fois vite réprimées à coup de charge et de lacrymo. Au bout de longues heures d’un face à face plus que tendu, la situation a donc fini non pas par se détendre mais se calmer. Ce qui a permis au boulevard Wilson de reprendre une vie normale... Tandis que les lycéens oeuvraient dans le centre-ville, les indéboulonnables « gilets jaunes » ont poursuivi leur combat, hier. Toujours dans l’optique d’assurer une présence heures sur , les manifestants se relaient auprès du rond-point de Provence. Devenu fief du mouvement antibois, le giratoire continue à récolter son lot de klaxons au gré des heures...