Nice-Matin (Cannes)

Rossi : « Le bonheur n’est pas un processus linéaire »

Interview Le comédien invite son personnage Rodrigue à évoquer Le bonheur inquiet. La preuve que le pire peut faire autant rire que pleurer au théâtre Le Tribunal demain

- PROPOS RECUEILLIS PAR MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

C’est fragile la joie, c’est gracile la tendresse, c’est précieux un sourire. Mais tous auraient moins de saveur s’ils étaient éternels. Avec Le bonheur inquiet ,lecomédien Victor Rossi invite le public à rire du pire. Un seul en scène à découvrir dès demain soir au théâtre Le Tribunal.

Ça vous vient d’où ce bonheur inquiet ?

Je me suis fait un jour la réflexion que j’étais tellement heureux que ce n’était pas possible de l’être davantage. Je ne pouvais que l’être moins. Le bonheur n’est pas un processus linéaire. C’est ce qui a donné naissance au personnage.

Rodrigue tient de vous ?

Beaucoup, oui. D’autant que les s thèmes abordés sont relativeme­nt durs. Et sont tirés de situations vécues par des proches ou moimême.

Il est sapeur-pompier...

Il raconte sa vie profession­nelle qui peut être très drôle certains jours, comme pas du tout certains autres. On retrouve aussi le monde de la psychiatri­e, le rapport à son enfance...

Pourquoi votre spectacle est déconseill­é aux moins de  ans ?

Parce que je parle de la vie dans son ensemble : dans ce qu’elle a de drôle et de tragique. On alterne constammen­t entre ces deux facettes. Pour les « petits »ce n’est pas forcément adéquat.

Il faut venir à ce spectacle en voulant « se marrer du pire » : le public est réceptif ?

Il faut être le plus sincère possible dans la démarche. Espérer un rire ne représente jamais une garantie. C’est casse-gueule. Il y a des soirs où l’on est en symbiose avec la salle et d’autres soirs un peu moins. L’important est de ne jamais tricher.

Être seul sur scène, c’est votre dada…

Le one-man c’est un peu ma formation. J’ai l’habitude d’être seul sur le plateau, c’est à la fois un avantage et un inconvénie­nt. Quoi qu’il en soit on reste totalement maître de ce qu’on est.

Et sinon vous, ça va ?

Je suis très heureux. S’il faut se faire du souci, ce n’est pas pour moi !

Savoir +

Le bonheur inquiet, de et par Victor Rossi, demain, jeudi, vendredi et samedi à 20 h 30, au théâtre Le Tribunal, 5 place Amiral-Barnaud à Antibes. Tarifs : 11 à 15 euros. Rens. 06.43.44.38.21.

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(DR) À voir demain soir au théâtre Le Tribunal.

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