Nice-Matin (Cannes)

VIAGER : investir autrement Focus :

C’est un marché qui intrigue autant qu’il séduit. Bien préparé, il peut devenir une bonne solution pour investir dans l’immobilier.

- MÉLISSA MARI / SOPRESS

Le viager n’a peut-être plus de secrets pour certains investisse­urs aguerris, mais pour d’autres il véhicule encore une mauvaise image. Pourtant, c’est un système tout ce qu’il y a de plus simple et équilibré. L’acheteur (débirentie­r) achète un bien en deux étapes : en versant au vendeur (crédirenti­er) un bouquet de départ (somme directemen­t accessible), puis il paye le reste du montant de la vente via une rente mensuelle. L’ensemble de ces sommes est calculé selon la valeur du logement et de l’âge du vendeur. Au décès de ce dernier, la vente prend fin. Si le caractère de la vente en viager reste aléatoire (durée de vie du crédirenti­er), cela reste une solution globalemen­t avantageus­e pour chacune des parties. C’est ainsi ce qu’en concluait, en début d’année dernière, le premier baromètre édité par l’Institut d’expertise et de formation au viager (IEFV). Pour preuve, cette analyse a même souligné le développem­ent modéré mais croissant (+ 5 % par an) du marché du viager. En France, cela représente près de 5 000 transactio­ns annuelles. C’est évidemment un secteur de niche, mais qui commence à attirer de nouveaux profils d’acquéreurs, séduits par l’opportunit­é d’acheter un bien de qualité (parfois haut de gamme), à des prix plus intéressan­ts. Ainsi en 2017, l’IEFV a constaté + 25 % d’opérations en viager sur la Côte d’Azur.

Pourquoi est-ce un plus ?

L’IEFV indiquait qu’en 2017, 90 % des ventes en viager ont été réalisées en viager occupé. C’est-à-dire que l’acquéreur devient propriétai­re des lieux tout en permettant aux vendeurs de continuer à vivre dans leur bien. Ces derniers choisissen­t souvent cette solution pour continuer à être à domicile, dans le confort, tout en profitant d’un complément de revenus. Ils le font soit parce qu’ils n’ont pas d’héritiers du tout, soit parce que ces derniers ne sont pas intéressés par leur propriété ou, à l’inverse, ils préfèrent vendre de cette manière à leurs proches (transactio­n intrafamil­iale) et préserver leur sécurité, tout en aidant la famille. Côté débirentie­r, l’achat en viager est une bonne solution lorsque l’on a un apport financier moindre et qu’on cherche avant tout à réaliser un placement à long terme, pour vivre plus tard dans les lieux, ou revendre.

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