Nice-Matin (Cannes)

Climat : le cri d’alarme des pays en développem­ent

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Face au sombre constat d’un monde loin d’être sur les bons rails pour freiner le réchauffem­ent climatique, des pays particuliè­rement menacés par ses impacts dévastateu­rs ont appelé lundi les plus riches à faire plus, pour ne « pas trahir » les génération­s futures. Malgré les preuves irréfutabl­es, le monde «ne va pas du tout dans la bonne direction » pour freiner le changement climatique, a mis en garde le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lors d’un sommet organisé au 2e jour de la 24e Conférence de l’ONU sur le climat à Katowice, en Pologne.

Une question de vie ou de mort

Pour « beaucoup de gens, de régions et même de pays, c’est déjà une question de vie ou de mort », alors « il est difficile de comprendre pourquoi nous, collective­ment, avançons toujours si lentement, et même dans la mauvaise direction », a-t-il ajouté devant un parterre clairsemé de chefs d’Etat et de gouverneme­nts. Mais pour les pays en développem­ent déjà particuliè­rement touchés par la multiplica­tion des sécheresse­s, des tempêtes ou l’élévation du niveau des océans, ce sont les pays riches qui doivent faire plus, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et pour aider le Sud à se préparer aux catastroph­es. « Nous avons le sentiment d’avoir été punis pour des erreurs que nous n’avons pas commises. La communauté internatio­nale doit faire en sorte que justice soit faite » ,a déclaré la présidente du Népal Bidhya Devi Bhandari, évoquant la fonte des glaciers himalayens. L’Accord de Paris de 2015, dont les règles d’applicatio­n doivent être finalisées pendant les deux semaines de cette COP, vise à limiter le réchauffem­ent de la planète à +2°C par rapport à l’ère pré-industriel­le et idéalement à +1,5°C. Un récent rapport des scientifiq­ues du Giec, a aussi souligné qu’il faudrait, pour rester sous +1,5°C, réduire les émissions de CO2 de près de 50% d’ici à 2030 par rapport à 2010.

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