Les lycéens toujours dans la rue
Au troisième jour de la grogne des lycéens, près de 600 jeunes ont défilé dans les rues de Cannes et d’Antibes. Les manifestations devraient se poursuivre jusqu’en fin de semaine
À Cannes, la vindicte lycéenne est montée d’un cran, hier matin. Dès 7h30, les premiers manifestants se rassemblent devant le lycée Carnot. À 9 h, les rangs se sont gonflés jusqu’à atteindre 600 personnes. Le groupe prend alors la direction du lycée Bristol. 9 h 30. Le portail de l’établissement s’ouvre pour laisser quelques dizaines d’élèves rejoindre leurs compagnons de lutte. Devant les portes de Jules-Ferry, restées closes, les manifestants ont agrippé le portail. Celui-ci est balancé d’avant en arrière, jusqu’à ce que les montants latéraux lâchent. Il est 10 h 10. Apostrophé par les manifestants, le proviseur de Jules-Ferry cède et ouvre les portes pour laisser sortir les quelques lycéens qui veulent se joindre à la foule. Le cortège se dirige alors vers la gare de Cannes avant de défiler, à 11 h, rue d’Antibes. À 11 h 30, les jeunes se rassemblent devant la mairie, mais David Lisnard est en déplacement… Après avoir cherché à manifester sur la Croisette, et essuyé un refus catégorique de la part des forces de l’ordre, les « gilets jeunes » ont envahi la place du 18 juin avant de remonter le boulevard Carnot et de se disperser au niveau du lycée éponyme vers 12 h 30. À Antibes, hier, le mouvement lycéen n’a pas pris la même tournure que celle de lundi. À l’heure d’entrer en cours, une centaine de jeunes ont battu le pavé devant l’établissement JacquesDolle. Certains ont déplacé les barrières du chantier attenant pour entraver la circulation. Les forces de l’ordre sont intervenues, des jets de projectiles ont également eu lieu. Après cet épisode, les manifestants se sont dispersés.