Nice-Matin (Cannes)

Monique Ottaviani : «La cheminée était mon point de repère»

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Cette fois, c’est officiel : la disparitio­n des murs de l’ancienne BAM – Blanchisse­rie des AlpesMarit­imes – est actée. La BNP Immobilier érigera à sa place des logements et des commerces. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la nouvelle n’enchante pas Monique Ottaviani. « Ça m’attriste », reconnait la retraitée, « J’y ai travaillé une dizaine d’années, comme comptable, à partir de 1983. J’y allais avec plaisir. On était considéré et l’ambiance était très conviviale. On faisait des méchouis dans le parc de 1,5 hectares. Selon la saison, il y avait 100 à 150 employés qui travaillai­ent en équipes de tôt le matin jusqu’au soir, 22 h. » Cette bâtisse, elle l’a aimée avant même d’y travailler. « J’étais fascinée par la cheminée. Je ne sais pas pourquoi. Je passais devant en allant ou venant de mon lieu de travail, à La Bocca. Peut-être qu’elle me rappelait les filatures que je voyais dans le Tarn dans mon enfance. » Après son départ en 1995, le point de repère est demeuré debout. « Avec 3 ou 4 anciennes de la BAM, on se réunit encore régulièrem­ent pour évoquer nos souvenirs. Il y a tant à dire. La fermeture ne nous a pas étonnées, en 2009. On pensait que lorsque Françoise Grinda fermerait les yeux, ce serait la fin et c’est ce qui s’est passé. Les fils n’étaient pas attachés à la Blanchisse­rie comme l’était leur mère. » I. V.

 ??  ?? Monique Ottaviani reçoit la médaille du travail au réfectoire de la BAM. A ses côtés : le directeur, Frédéric Fernandez, et le p.d.-g. Olivier Grinda.
Monique Ottaviani reçoit la médaille du travail au réfectoire de la BAM. A ses côtés : le directeur, Frédéric Fernandez, et le p.d.-g. Olivier Grinda.

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