Nice-Matin (Cannes)

Un patrimoine sublimé avec le Fonds Baudelaire

Le patrimoine grassois dispose désormais du Fonds Baudelaire pour mettre en lumière ses trésors. Retour en détails ce fonds de dotation créé par quatre Grassois qui aiment leur ville

- PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE CAMARASA ccamarasa@nicematin.fr

Après plusieurs mois de travail, le Fonds Baudelaire est enfin lancé et son programme dévoilé. Si son objectif est de récolter des fonds pour rénover des bâtiments ou des biens patrimonia­ux, il a également pour ambition de créer des événements culturels sur Grasse, son histoire et bien sûr, l’industrie du parfum. Directeur artistique de ce fonds de dotation, Eric Monvoisin, également à la tête de la compagnie 100°C Théâtre à Grasse, nousprésen­te ce projet.

Comment est né le Fonds Baudelaire ?

C’est une rencontre de personnes autour de la culture. Nous avions des idées et des envies sur la base de la mise en valeur du coeur de ville. On voulait un projet basé sur l’histoire de Grasse. C’est un projet global sur une intelligen­ce commune et un outil fédérateur qui doit nous survivre.

Quelles sont les personnes à l’origine de ce projet ?

Jean-Denis Ozeel, notre secrétaire, est un amoureux de Grasse qui veut donner de son temps. Christine Monpoix, la trésorière, était la présidente de la manifestat­ion les Didascalie­s. Jonathan Turrillo, ancien bâtonnier de Grasse, est le président du fonds de dotation. Et moi je suis le directeur artistique.

Quel est le rôle du Fonds Baudelaire ?

Il s’agit d’un travail de transmissi­on. Notre volonté est que chacun s’approprie l’histoire de Grasse et la crée. Cela va permettre aux Grassois de s’unir pour ajouter une nouvelle pierre à l’histoire de Grasse. C’est un projet destiné aux Grassois mais aussi à ceux qui viennent s’installer dans la cité des parfums.

Parlez-nous du Festival internatio­nal du Parfum et des Arts de Grasse, sous le thème Grasse au pays des merveilles, que vous allez lancer du  au  juillet prochain.

Le parfum est venu légitimeme­nt et nous avons décidé de mettre en exergue l’histoire de la fleur au flacon. Nous avons choisi d’y ajouter un accent sur les arts. C’est une façon de mettre en valeur le parfum et le côté artistique en même temps car il n’y avait pas de festival de ce genre à Grasse. Nous voulons créer une vraie rencontre entre les parfumeurs et les commerçant­s ainsi qu’une déambulati­on dans la ville. Il faut que chacun puisse s’approprier le festival et le coconstrui­re. Durant ces dix jours, il y aura plusieurs événements. Un cheminemen­t musical sera assuré par des auteurs et conteurs invités. On y trouvera des mini-conférence­s, des ateliers d’écriture et des histoires. Il y aura aussi des exposition­s de photograph­ies présentées sur les places du centre historique. Organisées par l’associatio­n Fragrance Foundation France, elles retraceron­t les métiers du parfum en  thématique­s. Des déambulati­ons sont prévues, l’art des maîtres gantiers sera dévoilé. Et, bien sûr, des créations théâtrales dont °C théâtre fera partie. Un spectacle pluridisci­plinaire et fédérateur pour toucher un large public.

 ?? (Photo Cl. C.) ?? Eric Monvoisin, que l’on connaît pour être à la tête de la compagnie grassoise °C Théâtre, est le directeur artistique du Fonds Baudelaire.
(Photo Cl. C.) Eric Monvoisin, que l’on connaît pour être à la tête de la compagnie grassoise °C Théâtre, est le directeur artistique du Fonds Baudelaire.

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