Nice-Matin (Cannes)

Transport routier: CGT et FO appellent à la grève à partir de dimanche soir

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Francis Heaulme, condamné à la perpétuité pour les meurtres de deux enfants à Montigny-lès-Metz en 1986, a de nouveau nié le double crime, hier, au premier jour de son procès en appel à Versailles, qui durera trois semaines, répétant les mots qu’il avait ressassés en première instance : « Montigny, c’est pas moi ».

Double meurtre sur des enfants de  ans

Le « routard du crime » est jugé pour le double meurtre de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, huit ans, retrouvés morts sur le talus d’une voie ferrée dans cette commune voisine de Metz, le crâne fracassé à coups de pierres. Invité à réagir par le président Philippe Boussand après le rappel des faits, l’accusé a d’abord lâché : « pas de chance ». « J’ai commis des meurtres, je le reconnais, mais Montigny, c’est pas moi », a poursuivi le tueur en série dont le visage anguleux, mangé par de larges lunettes, est resté impassible tout au long de cette journée d’audience. « J’ai fait des choses monstrueus­es, je le reconnais », a-t-il ajouté, évoquant alors Joris Viville, un garçon de neuf ans pour le meurtre duquel il a été condamné. « J’avais un complice, je peux vous donner son nom », a-t-il dit, nommant alors quelqu’un comme il l’a fait plusieurs reprises par le passé – à chaque fois, des fausses pistes. Pendant deux heures, le président de la cour d’assises avait auparavant remonté le fil de ce dossier judiciaire hors norme, dans lequel cinq procès ont déjà eu lieu en 32 ans. Ce double crime avait valu à Patrick Dils, 16 ans à l’époque des faits, d’être condamné à la perpétuité en 1989, puis innocenté en 2002 à la faveur de la révision, rarissime, de son procès. Francis Heaulme avait ensuite été renvoyé devant les assises en 2014, mais le procès a été interrompu par le retour spectacula­ire dans la procédure d’un ancien suspect, Henri Leclaire, du fait de témoignage­s tardifs. Cet exmanutent­ionnaire avait été finalement mis hors de cause début 2017.

«Une quasi-signature criminelle »

« Son procès ne peut plus être équitable », a estimé hier matin l’une des avocates de Francis Heaulme, formulant, comme en première instance, une déclaratio­n liminaire pour demander d’emblée « l’acquitteme­nt » de son client. Une demande jugée « ir recevable » par la cour. Le « délai » n’est « pas raisonnabl­e » ,a dénoncé Liliane Glock: « Francis Heaulme est mis en cause depuis 20 ans dans cette affaire, sans être jugé définitive­ment », a-t-elle estimé. L’accusation a cependant retenu des éléments à charge : la présence, avérée, de Francis Heaulme sur les lieux du crime le jour des faits, les témoignage­s de deux anciens codétenus ayant recueilli ses confidence­s et des similitude­s avec quatre de ses meurtres – une « quasi-signature criminelle », pour les enquêteurs. Les fédération­s CGT et FO du secteur du transport routier ont appelé à la grève à partir de dimanche soir  heures et pour une durée indétermin­ée afin de défendre le pouvoir d’achat, qualifiant de « miettes » les mesures annoncées, hier, par le Premier ministre. Les deux syndicats sont par ailleurs mécontents d’une récente décision du Conseil d’État qui a annulé les dispositio­ns d’un décret de  fixant des majoration­s de  % et  % aux heures supplément­aires des chauffeurs routiers et réclament « une réunion en urgence » au ministère des Transports, dans un communiqué commun.

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(Photo AFP) Françis Heaulme.

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