Les centres de loisirs à l’école des Saba et Papalia
Le maître-verrier et le sculpteur de la mer du boulevard d’Aguillon font découvrir, chaque mercredi, leur art aux enfants. Avec talent et gentillesse ils émerveillent ces graines d’artistes
Ah, bon vous trouvez qu’il fait chaud ?» En tee-shirt et short, Didier Saba taquine gentiment les gamins et gamines plantés devant ses fours. Quand la porte s’ouvre et que le verre, au bout de la perche, tourne, tourne... Il fait très chaud, en effet ! Depuis plusieurs semaines, le maître-verrier reçoit, chaque mercredi après-midi, dans son atelier du boulevard d’Aguillon, les enfants des centres de loisirs. Pour parler de son métier, sa grande passion, et offrir la possibilité à ceux qui le souhaitent de mettre la main à la pâte. Cet après-midi-là, c’est le centre Tournière qui lui rend visite. Par groupe de six, pas plus. Les yeux sont écarquillés lorsque le verre prend la forme d’un poisson. On ajoute des yeux, on découpe des nageoires. Presque frétillant. La transition est parfaite. Car le petit groupe rejoindra ensuite, à quelques encablures de là, l’atelier de Pascal Papalia. Le chaudronnier du port Vauban, devenu sculpteur, et qui travaille ponctuellement avec le verrier, présente ses créatures de métal venues de la mer. Des poissons, bien sûr, dorades et autres exocets, mais aussi des requins, hippocampes, crabes, homards, tortues...
Pépites dans les yeux !
Les enfants tournoient dans l’atelier, caressent avec bonheur ce bestiaire né de morceaux de récup’ d’alu, d’étain et de métal. Pascal Papalia, adorable, explique et répond à une foule de questions. Par exemple, « Vous êtes célèbre, Monsieur ? ». Seul regret : impossible pour les enfants de travailler à la table de soudure, pour des raisons de sécurité. Mais chacun repart avec un petit poisson d’argent, soigneusement estampillé, et des pépites dans les yeux.