Philippe Buerch contre le retour de l’ISF
« En ouvrant la voie d’un retour à l’ISF, le gouvernement commet une erreur majeure qui, encore une fois, isole notre pays au sein de l’Europe et fait encore de nous une Nation d’instabilité fiscale qui fragilise notre économie et dessert notre attractivité en Europe et dans le monde, estime le « Marcheur » cannois Philippe Buerch. L’idée de remplacer l’ISF par l’IFI fut à elle seule une aberration, en attisant le feu d’un gouvernement qui donnait sa faveur à la finance et entendait taxer l’immobilier. Il eût été plus sage de purement et simplement supprimer l’ISF afin d’éviter le reproche en question. Envisager le retour à l’ISF aujourd’hui discrédite le gouvernement davantage encore, ne sachant plus sur quel pied danser, en donnant le sentiment de céder à la vindicte populaire. « Si tel devait être le cas, réintroduire l’ISF devrait alors en conséquence conduire Bercy à soustraire de la base taxable de l’ISF la résidence principale en totalité. La mesure serait juste et équilibrée. « Au-delà de ce débat ubuesque, c’est tout un système fiscal qu’il faut remettre à plat : permettre à ceux qui réussissent de grandir et se réaliser en France et ne laisser par ailleurs personne au bord du chemin. La CSG augmentée de . % pour les retraités et les plus-values, a été particulièrement mal ressentie. Il faut la reconsidérer. De même qu’une large négociation sur les salaires doit être ouverte et l’augmentation du SMIC ne doit plus être un tabou. Les charges pesant sur les entreprises sont trop importantes et un geste doit être fait pour les salariés : des primes de fin d’année doivent être exonérées de charge et d’impôt sur le revenu. Si tel avait été le cas, la question de l’ISF ne se serait même pas posée. »