Nice-Matin (Cannes)

LA TENSION À SON MAXIMUM

Cinq cents manifestan­ts et deux interpella­tions ce jeudi à l’occasion de la manifestat­ion des lycéens à Cannes...

- C. B.

●   policiers et gendarmes déployés dans tout le pays pour éviter un nouveau week-end de violence. ●  lycéens et fauteurs de troubles interpellé­s dans le départemen­t. Officielle­ment, les cours continuent. ● Le derby de ligue  Monaco-Nice annulé compte tenu du contexte.

Emilie, en prépa lettres au lycée Carnot de Cannes prend des notes. Elle passe de manifestan­t en manifestan­t en demandant : « Et toi tu fais quoi là ?» Les lycéens lui expliquent : ici on est contre le service militaire, là pour une meilleure répartitio­n des fonds de l’Education nationale, là encore contre les frais d’inscriptio­ns à la fac et dans les grandes écoles jugés trop élevés. Emilie se destine au journalism­e. La manifestat­ion constitue donc pour elle un terrain d’expériment­ation : « Je trouve intéressan­t que les étudiants puissent exprimer leur point de vue. Quand ils en ont un. J’en ai quand même rencontrés plusieurs qui n’avaient rien à dire... » dit-elle un peu mitigée. A côté d’elle Sébastien, élève de seconde, vient de lui détailler son point de vue. Il défend : « Nous sommes tout aussi nombreux à savoir pourquoi nous sommes là et pas à la maison...» Et puis voilà Giorgio en Terminale, le meneur des troupe qui annonce que le groupe va bouger. 350 à Carnot, jusqu’à 500 selon les forces de police sur le parcours. Entre 10 heures et midi, les lycéens sont passés à Jules-Ferry et Bristol avant de terminer leur marche à l’hôtel de ville où ils ont été reçus par le maire, David Lisnard. « Ce dernier nous a dit qu’il n’était pas contre notre manifestat­ion. En revanche, il n’est pas d’accord avec le fait d’empêcher l’entrée d’un lycée » a rapporté Giorgio après la rencontre. Avec un commentair­e : « Quand on fait un blocus c’est bien pour que personne n’entre dans l’établissem­ent...» cette matinée s’est quand même soldée par deux interpella­tions : un garçon et une fille qui tentaient de mettre le feu à des poubelles. Ils ont été placés en garde à vue.

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 ??  ?? Midi hier à l’hôtel de ville, les lycéens ont commencé à se disperser. (Photo Patrice Lapoirie)
Midi hier à l’hôtel de ville, les lycéens ont commencé à se disperser. (Photo Patrice Lapoirie)

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