Ecotone nous dévoile tout P
Le projet tertiaire prenant place sur la zone des Trois-Moulins a été dévoilé dans une plus large mesure, hier, dans le cadre du Simi à Paris. Avec les courbes imaginées par Jean Nouvel...
C’est qu’on est sur notre faim depuis sept semaines (voir édition du 17 octobre). Après avoir laissé entrevoir les premières courbes d’Ecotone en sa
(1) ville d’Antibes, le président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis, Jean Leonetti, avait donné rendez-vous aux curieux à Paris pour en savoir plus… Chose faite hier, dans le cadre du Salon de l’immobilier d’entreprise (Simi). C’est donc bien loin de Sophia Antipolis que la future porte d’entrée de la technopole a dévoilé ses atouts. Avant de laisser les images parler d’elles-mêmes, le premier magistrat de la cité des Remparts a tenu à rappeler la teneur du projet situé dans la zone dite des Trois-Moulins : « Il s’agit d’un triptyque d’excellence. Aussi bien dans l’innovation avec monsieur Xavier Niel, avec un grand nom de l’architecture, monsieur Jean Nouvel et également dans l’environnement écologique puisque je rappelle que Sophia Antipolis est composée à 90 % d’espaces verts. » Pour rappel, la Compagnie de Phalsbourg, – lauréate ici et également dans le cadre du projet dit Open Sky –, a acheté le terrain de 40 000 m2 à la Ville d’Antibes pour 44 millions d’euros. L’enjeu ? Incarner le «campus écologique du 21e siècle » à travers 7 000 m² d’hôtel et de services, 31 800 m² d’espaces de bureaux et de coworking, 1 200m² de services et de restauration, 715 places de stationnement et 27 000 m² d’espaces verts. Du tertiaire qui, comme le souligne le PDG de la Compagnie de Phalsbourg, Philippe Journo, se veut être « un nouveau chapitre »:« Sophia Antipolis fête ses cinquante ans. Notre vision : écrire avec la collectivité une nouvelle page de son histoire. »
Trois strates différentes
Pour ce faire, Ecotone se dote – en plus de la Compagnie de Phalsbourg – d’une équipe composée de l’Atelier d’architecture Foussat Bapt, OXO, Xavier Niel et de l’architecte renommé Jean Nouvel. Ce dernier décline les visuels en présentant son travail de « montagne habitée ». Avec une philosophie : « Un immeuble doit savoir où il est construit. » L’architecte explique sa démarche : « Je suis toujours frappé et peiné de la vision que l’on a de la France depuis l’autoroute avec les trois quarts du temps des immeubles parachutés là. » Engageant alors un « dialogue avec le paysage », il imagine un site végétal avec des palmiers washingtoniens. Trois strates superposées pour créer des lieux de vie « à différents niveaux » avec des interrogations qui se désirent mirages : « Une série de cadrages et de panoramas se détachent : où commence le paysage, où commence le bâtiment ? » Et où passe le BHNS ? Eh bien
juste sous le bâtiment. Un faisceau routier glisse entre les racines de l’Ecotone. « Comme une allégorie de la topographie des AlpesMaritimes », ajoute Philippe Journo. Un cocon pour grands en devenir. Puisque comme l’indique Xavier Niel, la volonté reste bien celle «d’attirer un grand nombre de startups et d’entreprises en création ».