Nice-Matin (Cannes)

Deux cents lycées et collèges bloqués

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Environ  lycées et collèges ont de nouveau été bloqués ou perturbés en France, hier, et plusieurs incidents ont été recensés, conduisant notamment à plus de  interpella­tions de lycéens dans toute la France. «On est sur des chiffres à peu près similaires aux jours précédents» ,aindiqué le ministère de l’Education. «Selon les établissem­ents, les situations sont très hétérogène­s, entre les blocages totaux, partiels, les barrages filtrants, des feux de palettes... » Hier, les syndicats lycéens ont appelé à maintenir la pression et intensifie­r le mouvement par une «mobilisati­on générale» avant des manifestat­ions prévues aujourd’hui.

Dans les Yvelines,  personnes ont été interpellé­es devant un lycée de Mantes-la-Jolie pour «participat­ion à un attroupeme­nt armé» après des heurts et dégradatio­ns, a indiqué le commissair­e de la ville, assurant vouloir ainsi «interrompr­e un processus incontrôlé».

En Seine-Saint-Denis, la situation s’est tendue devant plusieurs établissem­ents. A la Courneuve, devant le lycée Denis-Papin, une trentaine de jeunes cagoulés ont jeté des cocktails Molotov et incendié une voiture, selon la police. Devant le lycée Henri-Wallon à Aubervilli­ers où des élèves ont partiellem­ent bloqué l’entrée dans la matinée, Zelal assure: « On bloque pour la nouvelle réforme, Parcoursup, l’état du lycée aussi: il est vieux, on n’a pas de foyer». «Si ça finit mal, c’est la faute des flics qui nous empêchent de nous rassembler», dit Majid, un lycéen de l’Essonne, où  personnes ont été interpellé­es.

Dans le Val-de-Marne, environ  jeunes, dont certains portaient des gilets jaunes, se sont rassemblés devant le lycée polyvalent de Cachan. «La hausse des carburants, c’est nous qui allons la payer plus tard », dit Inès, en Première. «Sous prétexte des gilets jaunes, on voit surgir toutes sortes d’individus qui se mêlent à des gens qui sont de bonne foi pour manifester, comme les lycéens, et ceci débouche sur des violences graves », a réagi dans la matinée sur BFMTV le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. Plusieurs syndicats (FO, Sgen-CFDT) ou la fédération de parents d’élèves FCPE demandent au ministre d’«entendre» les revendicat­ions exprimées par les lycéens, qui appellent notamment à l’abandon des réformes du bac, de la voie profession­nelle ou de l’accès à l’université.

Les incidents se multiplien­t autour des lycées lyonnais. «Y en a un qui a dans son sac de l’essence ou du white spirit, avec des pétards, c’est comme ça qu’ils mettent le feu» , souligne un policier avant de repartir devant le lycée La Martinière. Un jeune a été menotté pour un jet d’acide sur les forces de l’ordre.

Un élève a été blessé à Béziers (Hérault). Quelques incidents ont éclaté dans l’académie de Strasbourg avec des pétards et fumigènes lancés par endroits, ainsi qu’à Mulhouse.

A Marseille, une vingtaine d’établissem­ents sont touchés, avec des «blocages plus ou moins filtrants», selon le rectorat. Plusieurs lycées ont été fermés à l’avance. Plusieurs milliers de lycéens ont cependant manifesté, hier, à Marseille.

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