Échange houleux sur la composition de la SEML
Fin de conseil municipal mouvementé, jeudi soir, avec le départ d’un opposant en pleine séance (voir encadré) et le désaccord de trois conseillers de l’opposition et de la majorité sur le projet coeur de ville. Le projet prévoit, sur les parcelles de l’ancien château et du skate park, un nouvel ensemble de 51 logements locatifs principalement destinés aux seniors, 2364 m2 de locaux municipaux et tertiaires avec pôle médicalisé, des places de stationnements et des espaces extérieurs sur une surface de plancher totale de 6320 m2.
«Onn’enapas suffisamment parlé »
Le complexe sera réalisé par le Logis familial « 1001 vies habitat » sur les parcelles cédées en volume par la ville pour un montant de 3 550 000 euros. Le City stade et skate park seront déplacés et réaménagés. « On n’en a pas suffisamment parlé, dénonçait l’opposant Christophe Chalier. Il y a un an pile je vous disais qu’il fallait absolument associer les citoyens et vous m’aviez répondu que si les discussions devaient se concrétiser les propositions seraient présentées et débattues avec les Mouansois. (...). Je vous demande de remettre cette délibération à un moment ultérieur.» « Par les temps qui courent la demande de consultation auprès des citoyens est assez importante, enchérissait la conseillère de la majorité Elsa Raibon. Je partage le sentiment de M. Chalier, à mon grand désarroi, de constater qu’on met un peu la charrue avant les boeufs. Je n’ai pas de profond désaccord avec la motivation du projet, mais je ne comprends pas pourquoi on se précipite (...) Des collectifs nous ont sollicités pour engager la concertation avec les citoyens. Je pense qu’il y a un certain nombre d’idées qui sont très intéressantes qui pourraient servir ». « Le projet fait l’objet d’une concertation qui a déjà commencé, répondait le maire. (...) Une présentation du projet à la population sera faite. Pour l’heure on est que sur des documents techniques de faisabilité économique. On se doit de présenter des projets d’intérêt collectifs à la population. Le travail d’aménagement périphérique, autour du bâtiment, n’a pas encore été fait. »
Un pas en avant pour les habitants
« 1425 m2 de services communaux ouverts au public d’un même tenant, soulignait Marie-Louise Gourdon, cela va rendre accessible les services municipaux (police municipale, jeunesse, sports, vie associative, activité emploi, salle polyvalente...) au coeur de la ville. Tout ça c’est sans aucun coût pour la commune. C’est un pas en avant pour la commune et les habitants.» « On répond à différents besoins dans un espace contraint avec une densité inférieure au centre ancien, soulignait le maire. On a contraint le périmètre de façon à ne pas trop s’étaler sur l’environnement urbain. C’est une gestion a minima de l’espace comme on souhaite le faire en centreville. » Le conseil municipal a désigné les représentants de la commune au sein du conseil d’administration de la nouvelle Société d’économie mixte locale (SEML) « Eaux de Mouans » (). Une composition qui n’était pas au goût du conseiller Christophe Chalier. « Jenevois pas pourquoi je prolongerais plus longtemps ma présence au La délibération a suscité le conseil municipal en départ de Christophe Chalier. séance puisque vous (Photo D.G.) avez décidé d’exclure l’opposition de cette instance naissante, comme vous avez décidé il y a ans d’exclure l’opposition du conseil d’administration de la Régie municipale des eaux.» « Honnêtement, répondait le maire, si vous ne vous étiez pas abstenu lors de la délibération de principe, on aurait pu discuter avec vous. Je pense que c’est une erreur car vous auriez pu participer à un projet qui est consensuel, vous auriez pu faire preuve de démarche constructive, c’est assez dommage. Par ailleurs la délibération qui suit c’est la commission communale de suivi des actions de la SEM dans laquelle vous êtes... » « Comité Théodule en lot de consolation, non merci ! » poursuivait Christophe Chalier. « C’est dommage, il y avait de quoi avoir une attitude constructive mais je vois que vous êtes l’opposant qui s’oppose, commentait Pierre Aschieri. La suspicion est toujours de mise. » La délibération a été votée à l’unanimité. (1) Marie-Lousie Gourdon, Liliane Buffart, Annie Freche Christiane Requiston, Pierre Aschieri, Roland Raibaudi, Gilles Spérole, Christian Rouvier.