Nice-Matin (Cannes)

«Chantons ensemble!»

- A. MINELLI aminelli@nicematin.fr

«Je ne suis pas dans le besoin mais solidaire… Et puis, on ne dit pas que ce n’est que la faute de Macron.»

«Que notre travail nous rapporte»

Au-delà, c’est un sentiment d’être oublié de toutes parts. Un trop-plein. «On est laissé pour compte, que ça soit par Macron, Estrosi ou Ciotti», résume Marco Dutt dont l’épouse, Jocelyne, est ingénieure pour une grosse société d’informatiq­ue. «C’est logique qu’il y ait des taxes mais il faut qu’elles soient bien utilisées. On ne veut pas d’aides ou être dépendant, on veut que notre travail nous rapporte et qu’on puisse vivre décemment. Nous ne voulons plus d’injustice sociale.» Pour cela, et le reste, tous se disent prêts à «ne rien lâcher». Ici ou ailleurs. «Si je peux, la semaine prochaine, je monte à Paris, lance Christian. Je pense Chant distribué aux automobili­stes avec les tracts.

«Au clair de la lune Mon petit Macron Je n’ai plus de tunes Tu m’prends pour un con Mon banquier fait la gueule Je n’ai plus de ronds Coluche nous l’avait dit Il avait bien raison

Oh pauvres de la France Les impôts au cul On n’a pas de chance Macron nous as eu C’est bien la misère Le peuple n’en peut plus Les gilets s’revoltent Tu seras pendu»

que pour se faire entendre, il faut y aller.» Présents au rond-point jusqu’à midi, les «gilets jaunes» des vallées ont ensuite levé le camp. Certains ont rejoint le rondpoint de Saint-Isidore pour poursuivre la mobilisati­on.

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