Barrage filtrant hier sur le rond-point de l’A à Cannes
Il valait mieux avoir son gilet jaune sous le pare-brise pour passer au rond-point de la Victoire Le coffre d’une voiture a même été ouvert par les manifestants en quête de la chasuble jaune
Au quatrième samedi de mobilisation, les 80 “gilets jaunes ” du rond-point de la Victoire, à Cannes-Mougins, ne lâchent rien. À 11 h 30, hier, on cherchait avant tout le soutien des automobilistes. Un peu compliqué, parfois, de passer le barrage filtrant sans son gilet jaune sur le tableau de bord. Le coffre d’une grosse berline a même été ouvert par les manifestants, en quête du fameux gilet, de sorte que celui-ci soit plutôt placé sous le pare-brise de la grosse cylindrée.
Une manifestation pacifique
Quelques plaisanteries et autres fanfaronnades Emmanuel Macron mises à part, la manifestation d’hier s’est déroulée sans heurts, et dans la bonne humeur. Le groupe a, à plusieurs reprises, marché autour du rond-point mouginois, avant de descendre une partie de l’avenue du Campon sous les nombreux encouragements et autres klaxons de soutien de la part des automobilistes. En tête, «un gilet jaune» brandit une cloche de bovin. « Nous sommes les vaches à lait, et Macron, c’est la cloche ! » assure-t-il. Au campement des «gilets jaunes», le discours est plutôt clair. « On ne veut plus de baisse de taxes, Macron et son équipe on en a marre. Un Président doit se montrer au lieu de jouer à un drôle de cache-cache. Qu’il commence déjà par payer lui-même ses frais du quotidien, pour se rendre compte de la réalité de la vie. » affirme Fred, «gilet jaune» et révolté. Pendant ce temps, au mégaphone, un manifestant apostrophe les passants, et multiplie les formules chocs « Pas de gilet, pas de retraite ! » La maxime du jour, revient à Laurent, pour qui « Mettre un banquier à la tête d’un pays, c’est comme mettre un alcoolique derrière un comptoir de bar ! »