Politiquement Indiscret
L’écologiste Laurent Lanquar (EE-LV) regrette que le gouvernement ait tourné le dos à toute politique environnementale, se condamnant, dit-il, à l’impuissance jusqu’à la fin du quinquennat. « Seules les mesures en faveur des plus aisés auront été mises en oeuvre, un quinquennat pour les riches et les puissants. La France se ridiculise et perd toute crédibilité environnementale, incapable de porter une écologie populaire, une écologie des solutions. Il faut dire que la politique environnementale était déjà mal engagée. Elle ne servait qu’à dissimuler une hausse des taxes, sans engagement écologiste en contrepartie. » Il aurait fallu, estime-t-il, «contrebalancer la hausse des taxes par des propositions fortes pour les classes moyennes délaissées. Mais rien de cela ne fut envisagé. Aucun développement des alternatives à la voiture : ni amélioration des trains du quotidien et des transports collectifs, ni avantages économiques en faveur des modes alternatifs, ni facilitations pour inciter à utiliser moins sa voiture, ni responsabilisation des entreprises sur les déplacements de leurs salariés ». ■ Miran propose une taxe carbone individualisée Patrice Miran, porte-parole de l’Alliance écologiste indépendante, regrette de la même façon qu’avec le gel de la taxe carbone, « Édouard Philippe ait signé la mort dans l’oeuf de la fiscalité écologique à la française ». Posant toutefois que cette taxe était « mal conçue, dans ses modalités comme dans sa finalité (donner un avantage compétitif à l’électricité nucléaire)», l’Alliance a demandé audience au Premier ministre afin de lui exposer « sa proposition de carte de crédit carbone qui permettrait d’allouer à chaque ménage un crédit carbone individualisé, en fonction de sa situation et de ses revenus ». Patrice Miran détaille : « Chaque ménage se verrait accorder gratuitement une allocation initiale de permis d’émission qui constituerait son budget carbone. Cette allocation annuelle d’émettre des gaz à effet de serre serait matérialisée par une carte de paiement carbone. A chaque achat, en fonction de la teneur en gaz à effet de serre des produits acquis, une quantité serait débitée. Et à l’épuisement de son crédit, chacun pourrait acheter auprès d’autres ménages la quantité de gaz à effet de serre désirée. » ■ La France insoumise redécline ses propositions Surfant sur la vague des « gilets jaunes » qu’elle juge « légitime », La France insoumise en profite pour redécliner son projet : le rétablissement de l’ISF, l’intensification de la lutte contre la fraude fiscale, l’augmentation immédiate du Smic, des salaires, des pensions, des indemnités chômage et des minimas sociaux, la baisse de la TVA pour tous les produits de première nécessité, la suppression de la hausse de la CSG des retraités, celle des niches fiscales anti-écologiques (kérosène aérien, fioul des bateaux de croisière, gazole routier), l’établissement de quatorze tranches d’impôt sur le revenu, la renationalisation des autoroutes, la réaffectation des milliards du CICE à la transition écologique, en priorité vers la rénovation thermique des millions de logements passoires, la restauration des services publics dans les zones rurales et l’arrêt des suppressions de postes dans la fonction publique, le rétablissement des petites lignes de chemin de fer pour éviter la désertification, le développement des transports en commun gratuits… ■ Européennes : l’UDI veut une liste autonome Les cadres de l’UDI souhaitent que leur parti s’engage aux européennes en y portant leurs propres couleurs sur une liste autonome. Cette volonté, qui est aussi celle du président national Jean-Christophe Lagarde, Gilles Cima, responsable azuréen du mouvement, la défendra le décembre à Paris, lors du congrès extraordinaire du parti centriste sur l’Europe. « Il n’est pas souhaitable que dans notre département, où la droite est majoritaire, les électeurs n’aient d’autre alternative que Les Républicains, le Rassemblement national ou les déçus du macronisme. Il serait dangereux que ce scrutin se transforme en référendum pro ou anti-Macron. L’UDI seule porte le projet d’une France forte dans une Europe fédérée », défend-il. Gilles Cima prend pour exemple la crise des migrants : « Ce sont les Etats qui ont failli, pas l’Europe. Elle n’a aucune compétence en matière migratoire car les Etats n’ont jamais voulu la lui confier. C’est l’absence d’Europe qui rend les migrations ingérables. Nous échouerons si nous ne créons pas une force européenne qui contrôle nos frontières et protège nos pays. » ■ L’Aquarius à quai : Dumas consternée Cécile Dumas, en charge des questions migratoires au sein du bureau national du PCF, se désole que l’Aquarius soit obligé de stopper ses missions, faute de pavillon. « Alors que mardi, quinze migrants ont été retrouvés morts de faim et de soif dans une embarcation de fortune au large de la Libye, dans un silence complice de tous les pays européens, cette même Europe a été incapable de proposer un pavillon à l’Aquarius et de soutenir l’action de SOS Méditerranée qui a sauvé trente mille personnes depuis . » Elle poursuit, virulente : «Honteà Emmanuel Macron et aux dirigeants européens pour leur indifférence, leurs calculs mortifères et leurs attaques régulières contre la mission de SOS Méditerranée et de MSF dans cette Méditerranée qui devient un cimetière. » L’élue antiboise appelle, avant la réunion de Marrakech sur le Pacte mondial des migrations de l’ONU, « à rejeter la criminalisation des ONG, garantir la liberté d’action de SOS Méditerranée et ouvrir les ports français de Méditerranée aux missions de sauvetage. Un devoir d’humanité et de fraternité ». ■ RN : Vardon et Tivoli en mission aux européennes Le conseiller régional Philippe Vardon, qui avait déjà été intégré dans le staff de communication de Marine Le Pen lors de la présidentielle, a été nommé directeur de campagne adjoint en charge de la communication du RN pour les européennes. Le directeur de campagne étant Steeve Briois, député européen et maire d’Hénin-Beaumont. Lionel Tivoli, patron du RN , a par ailleurs été logiquement nommé coordinateur pour les européennes dans le département. Avec un cap précis fixé par le bureau politique : « Faire du Rassemblement national le premier parti des Alpes-Maritimes. » Leroy au secours des veuves des grands invalides de guerre Le sénateur LR Henri Leroy a fait adopter, à une large majorité et malgré une demande de retrait du secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, un amendement visant à revaloriser la pension des veuves des grands invalides de guerre. « Cet amendement est une première étape vers la reconnaissance des mérites de ces femmes exceptionnelles, qui ont consacré une partie de leur vie à leur mari, ces héros de la Nation. C’est l’honneur du Sénat d’avoir entendu cette demande de justice au lendemain du centenaire de la Grande Guerre » ,a estimé le parlementaire mandolocien.
■ Michèle Tabarot plaide la cause des retraités
La députée LR Michèle Tabarot, déplorant que « les retraités figurent parmi les grands absents des annonces de sortie de crise », alors qu’ils « subiront une perte de pouvoir d’achat de € euros en moyenne en et € en , si rien n’est fait d’ici là », invite le gouvernement à « les associer aux négociations à venir et à infléchir la politique menée, afin de remédier à la dégradation de leurs conditions de vie».