FOOTBALL Ces dames sont servies !
Après des mois d’attente, l’équipe de France a pris connaissance de ses trois premiers adversaires de la phase de groupes. Rien d’insurmontable mais la prudence doit être de mise
Corinne Diacre et ses joueuses trépignaient d’impatience depuis des mois. Hier soir, c’est à la Seine musicale de BoulogneBillancourt que l’attente a pris fin. En prenant connaissance de ses trois premiers adversaires du groupe A dans lequel elle a été placée d’office en tant que pays hôte, la France est définitivement entrée dans le vif du sujet. Et à l’heure du verdict, le sort a été taquin. Il n’a rien offert d’insurmontable pour la 3e nation FIFA, mais il n’a pas non plus permis de s’imaginer déjà en huitièmes de finale. Avec la Corée du Sud en ouverture au Parc des Princes (7 juin, 21h), puis la Norvège à Nice (12 juin, 21h) et le Nigeria à Rennes en clôture (17 juin, 21h), les partenaires d’Amandine Henry ont aussi de quoi trembler.
Laura Georges : « Le piège, c’est de sousestimer un adversaire »
Le tout récent champion d’Afrique (39e nation FIFA) a disputé toutes les phases finales de l’histoire (8/8 avec celle de cet été). Les Super Falcons ont donc un vécu. Et s’appuient également sur celui de leur sélectionneur suédois, Thomas Dennerby, qui va vivre sa troisième Coupe du monde sur un banc, et qui a mené son pays sur le podium en 2011 (3e). Idem pour les Scandinaves (13e nation), certes en reconstruction, mais sacrées championnes du monde en 1991. Un pays qui prie plus que jamais Ada Hegerberg, élue première Ballon d’Or féminine de l’histoire le 3 décembre dernier, de reporter le maillot de la sélection. La Lyonnaise est en conflit avec sa Fédération depuis août 2017. Enfin, la Corée du Sud (14e) est saluée pour son jeu et son abnégation. Forcément, face à ce tirage mi-figue, mi-raisin, Corinne Diacre a été maline dans sa communication. La patronne des Bleues n’a pas hésité à être piquante face aux excès d’optimisme de certains confrères. « Est-ce que je me vois sortir facilement de ce groupe ? Oui, bien sûr, on est déjà championnes du monde », at-elle rétorqué. Un discours largement relayé, aussi, par l’ex-internationale française, Laura Georges (188 sél.). « Le piège, c’est de sous-estimer un adversaire qui n’est pas super bien classé au niveau international, a-telle insisté. Toutes ces équipes ont de la valeur donc attention. Elles sont difficiles à manoeuvrer. La Norvège revient sur la scène internationale. Le Nigeria a des joueuses talentueuses mais pas uniquement physiques et puissantes comme on peut le croire. Elles sont aussi rapides et techniques. La Norvège ne doit pas être le match le plus attendu. Il n’y a pas de match à privilégier. Celui d’ouverture, on sait que c’est toujours compliqué. Ce sont des équipes où il va falloir faire la différence très rapidement parce que sinon elles seront très dures à malmener. Il y a des filles d’expérience dans cette équipe de France et elles vont rappeler aux jeunes qu’il faudra très bien préparer ces matchs.»
Les Etats-Unis en quarts ?
Le tirage au sort a également permis aux Françaises de se projeter sur leur éventuel parcours une fois les poules franchies (les deux premiers de chaque groupe et les quatre meilleurs troisièmes filent en huitièmes). Ainsi, en terminant premières, elles joueraient leur huitième de finale contre un troisième de groupe : l’Italie, la Nouvelle-Zélande ou l’Argentine pourraient figurer sur leur route. En quarts, les Espagnoles ou les Suédoises pourraient suivre. Voire l’Allemagne ou les Etats-Unis (tenant du titre). Si ces deux dernières terminent deuxièmes de leur groupe. Pas l’idéal. Mais ne comptez pas sur Corinne Diacre pour cogiter. « Faire des calculs, c’est la pire des choses. On veut finir premières de notre groupe.» Depuis le 19 octobre et l’ouverture de la billetterie, acheter un billet n’était possible que par l’intermédiaire de packs (3, 4 ou 6 matchs). Dès demain 15h et jusqu’au 23 décembre 18h, s’ouvre une deuxième phase de vente de billets à l’unité pour les détenteurs d’une carte Visa (partenaire de la FIFA). La vente de billets à l’unité grand public ouvrira lors du 1er trimestre 2019. En attendant, la vente des packs se poursuit. Billets sur https://tickets.fwwc19.fr/ Tarifs : de 25 à 212€ pour les packs concernant les matchs à Nice. Soit le nombre de billets vendus, pour l’heure, pour les six matchs disputés à Nice. Au total, tickets se sont écoulés pour l’ensemble de la compétition sur , million d’espérés. Les différents groupes connus, les ventes devraient s’accélérer.
Eugénie Le Sommer, mais je pense que nous pouvons l’emporter. Nous avons une jeune génération talentueuse. ”
Martin Sjogren, sélectionneur de la Norvège.