Questions à
Corinne Diacre, sélectionneur de l’équipe de France
Quel regard portez-vous sur ce tirage ? Je prends ce qu’on me donne. Le Nigeria est champion d’Afrique. On l’a battu très favorablement en amical dernièrement (- en avril, ndlr), mais cette défaite a été salvatrice pour lui depuis ( revers en matchs). La Norvège a terminé première de son groupe devant les Pays-Bas en qualifications (champions d’Europe), qui ont dû passer par les barrages. Et la Corée, on la connaît moins, mais elle reste sur des résultats probants, avec notamment un nul contre le Japon (vice-champion du monde).
Ce match d’ouverture, contre un adversaire coréen méconnu, il vous inquiète ?
Non, on va avoir six mois pour les connaître. A nous de bien travailler, mettre en place tout ce qu’il faut pour bien les analyser, et il n’y aura pas de difficultés.
Un des objectifs de ce Mondial est d’attirer du monde dans les stades...
Oui, nous devons continuer à être performantes durant la préparation (prochain amical le janvier contre les Etats-Unis) pour qu’il y ait un maximum de monde. Maintenant, avant le tirage, les stades étaient déjà remplis à %, on peut donc espérer que ça va grimper.
Jouer la Norvège sera une jolie vitrine pour le foot féminin, votre match le plus attendu...
Vous savez, ce qu’il se passera dans les stades, ce n’est pas mon problème. Moi, je regarde le terrain. Une saveur particulière? Oui, mais le Nigeria et la Corée sont aussi des belles nations. Ce serait faire offense aux autres que de ne parler que de la Norvège. Avant ce match, il y aura un premier résultat.
Des surprises peuvent-elles encore survenir dans votre groupe?
Je n’annonce pas ma liste des ce soir (lire hier, sourire). J’affine tous les jours. Je suis obligée. Je convoque joueuses par rassemblement mais j’ai une liste de filles. Après, il y a la forme du moment. Je sais que pour certaines, cela a été très salvateur de ne pas jouer à Nice contre le Brésil, vu leurs performances en club ensuite. C’est bien, c’est la réaction que j’attends. Maintenant, à elles de faire la même chose en sélection.
Didier Deschamps a évoqué, durant la cérémonie, l’importance de gérer l’engouement populaire et médiatique durant le tournoi. Vous vous en sentez capable ? Je suis impatiente mais ça ne reste que du football. Il faut remettre les choses à leur place. Je sais pourquoi je suis là, j’ai des objectifs mais se mettre la pression serait la pire des idées. On a du temps, on va travailler. Je suis sereine même si c’est vrai qu’il y avait de l’impatience ces derniers jours avec le tirage. C’était un petit peu difficile. Maintenant qu’on a nos trois adversaires, on va pouvoir partir tranquillement en vacances à la fin du mois. On essaie d’anticiper au sujet de cette pression, j’ai eu des discussions avec Didier. Nos échanges ont été intéressants. Après, on a aussi notre ressenti, notre fonctionnement donc il y a des choses qu’on ne peut pas copier. C. R.