Comment Ceccli innove pour le bien-être des passagers L’essor
Spécialisée depuis 15 ans dans les systèmes d’exploitation et d’information des voyageurs, la PME laurentine Ceccli mise sur sa créativité pour faire jeu égal avec les grands du secteur
Un rapide coup d’oeil sur un panneau d’affichage et on sait que son bus arrivera exactement dans cinq minutes. Ou bien, une notification sur son smartphone avertit de son retard. Ce sont quelques exemples de ce que propose la PME laurentine Ceccli qui fête ses quinze ans en ce début décembre. « Nous concevons des systèmes d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs, SAEIV», précise son président JeanLuc Caprioglio. Traduction: des solutions logicielles et matérielles permettant de localiser (avec une précision moyenne de cinq mètres) un véhicule (bus, train, tramway, bateau) dans le temps et l’espace. « À partir de cette localisation, les informations sont fournies en temps réel à un régulateur qui, en cas de retard ou de perturbation sur une ligne, prend les décisions qui s’imposent, reprend le dirigeant. Il les transmet au conducteur du véhicule et les envoie à un panneau d’affichage destiné à l’usager ou bien sur une application smartphone. Nous couvrons toute la chaîne impliquée dans le transport en commun. » Cela signifie une aide à l’exploitation avec le suivi du réseau en temps réel, la gestion d’éventuels aléas, celle des correspondances, de la priorité aux feux, l’amélioration de l’écoconduite… Bref, exploiter toutes les capacités du réseau pour fournir une qualité de service du transport optimale.
Enrichir l’expérience passager
Si les clients de Ceccli sont uniquement des professionnels (communautés d’agglomération, exploitants et autres régies), tout a été pensé pour l’utilisateur final: le passager. Jean-Luc Caprioglio de préciser: «Les systèmes d’information voyageurs augmentent le confort de ce dernier en lui fournissant le temps d’attente, de parcours, les heures de passage aux arrêts, les messages d’information ou commerciaux… » Dans ce secteur où les concurrents de Ceccli s’appellent Thales, Engie Ineo, «Nous sommes le village gaulois au milieu de grandes entreprises, le mouton à cinq pattes, analyse le dirigeant qui tire son épingle du jeu grâce «à notre créativité, inscrite dans notre ADN. La R&D constitue près de 90 % de notre activité et les produits que nous développons pour nos clients sont sur mesure. Par exemple, nous avons été les premiers à faire de la remontée en temps réel de comptage de passagers. Non seulement, on indique au régulateur qu’un véhicule est en retard ou en avance, mais on est en mesure de lui indiquer s’il est plein ou vide.» Ce « plus » non négligeable pour l’aider dans sa prise de décision est déjà en application dans les 100 tramways de Lyon. Autre innovation: «Un pupitre tactile destiné aux conducteurs pour envoyer, par exemple, des messages textes prédéfinis au régulateur en cas d’incivilités à bord. Nous sommes en train d’équiper les cinquante bus de la Compagnie des Autobus de Monaco.» Parmi les autres clients de Ceccli qui emploie 19 collaborateurs et a réalisé 2 M€ de CA en 2017: l’Aéroport de Nice, Envibus à Antibes, TADAO (Autobus de Lens-Béthune), les Chemins de fer de Provence, les bus Sankeo de Perpignan... Finalement, être un mouton à cinq pattes plaît.