Grasse : Viaud poursuit son combat pour la défense du TGI
« Alors que la France traverse une période de troubles, c’est dans la nuit du mercredi décembre que l’article du projet de Loi de la Réforme de la Justice visant à fusionner les Tribunaux de Grande Instance et les Tribunaux d’Instance a été voté dans un hémicycle quasi désert, constate Jérôme Viaud. Et il s’interroge : « Quelle importance donnons-nous à une réforme de la Justice votée dans la nuit par députés ( voix pour, contre et une abstention) dans une Assemblée nationale qui compte parlementaires ? Quel message adressons-nous à nos concitoyens qui formulent depuis plusieurs semaines au travers du mouvement des gilets jaunes de profondes inquiétudes sur la disparition des services publics de proximité et qui affirment par là même une présence plus forte de l’État dans les territoires ruraux ? « En précipitant le vote d’un des articles les plus sensibles d’une réforme de la Justice largement décriée et contre laquelle les professionnels de la justice et de nombreux élus locaux sont fortement mobilisés, le gouvernement fait preuve d’aveuglement en persistant à réformer le pays sans prendre en compte l’avis des corps intermédiaires et les besoins exprimés par les Français. « Pour Grasse, constate le maire, aucune garantie quant au maintien des compétences et de l’autonomie de son Tribunal de Grande Instance représentant le ème barreau de France, n’a été apportée par la ministre de la Justice. Elle tente en vain de rassurer les professionnels en indiquant que la refonte de la carte judiciaire voulue par le gouvernement n’impliquerait aucune fermeture des lieux de justice sur le territoire pourtant bel et bien vidés de leur substance. « L’enjeu est majeur. Il s’agit de garantir à nos concitoyens un système judiciaire efficace et accessible à tous. Il s’agit d’assurer à la ville de Grasse son positionnement stratégique de chef-lieu d’un arrondissement de plus de habitants, sous-préfecture des AlpesMaritimes et la ème juridiction de France. « Demain mercredi, je serai aux côtés des magistrats et des avocats du Tribunal de Grande Instance de Grasse pour dénoncer une réforme de la justice inadaptée et pour défendre, dans le calme et l’apaisement, les intérêts des Grassois et des justiciables. J’appelle les élus du département — maires, conseillers départementaux, députés et sénateurs — à se joindre à cette mobilisation et à cette journée nationale “Justice morte. »