La Ville pas contente du stationnement
« La qualité du service rendu n’est pas à la hauteur » : c’est le constat de Michelle Salucki qui présentait au conseil municipal le rapport annuel d’Indigo Park (ex Vinci Park) pour 2017
Une note fleurie pour débuter un conseil municipal ? Personne ne s’en plaindra. Jean-Noël Falcou (Ensemble pour Vallauris Golfe-Juan) a rappelé la récente inscription « des savoirfaire liés au parfum en Pays de Grasse » au Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de l’Humanité de l’Unesco. Une distinction partagée avec Vallauris-Golfe-Juan, terre de production du néroli qui entre dans la composition des parfums Chanel, comme l’a rappelé Michelle Salucki. Cette parenthèse fleurie refermée, retour sur terre avec un ordre du jour chargé. La dernière séance de l’année est traditionnellement dédiée à la présentation des rapports des différentes délégations de service public (DSP). Dont le stationnement. Et là, le maire l’a déclaré : « Nous sommes très mécontents. » Pour l’année 2017, Indigo Park (ex Vinci Park) qui gère les parcs de stationnement et en surface, affiche une baisse de ses recettes. Celles-ci s’élèvent à 874 000 euros.
euros versés par la Ville
Entre charges d’exploitation et travaux, le résultat net est déficitaire et la Ville doit mettre la main à la poche. Soit 117 000 euros versés au délégataire. C’est ce que prévoit le contrat signé en 2012 entre la municipalité précédente et Vinci Park et que la majorité actuelle a renégocié via deux avenants. Le premier en mai 2013 et le second en juillet 2015. Ce dernier point prévoyait notamment la suppression de la zone rouge, très décriée par les habitants et la réduction de la plage horaire payante sur la voirie. « Malgré les renégociations, le service attendu n’est pas à la hauteur de ce que la Ville paye. C’est inadmissible », clame le maire. Réunie le 27 novembre dernier, la commission consultative des services publics locaux a pointé « de grosses difficultés en terme de qualité de service. » Sont pointés du doigt, par exemple « des barrières souvent en panne, pas de paiement par CB en sortie du parking de l’Hôtel de Ville, l’absence de bornes en langue anglaise, la saleté récurrente des parcs. » « Vous n’avez qu’à dénoncer le contrat ! » a lancé Guy Giraud (Alliance Démocrate Indépendante), ancien premier adjoint d’Alain Gumiel. « Bien sûr ! Ce serait des millions d’euros d’indemnités à verser pour casser ce contrat que vous avez signé pour trente ans ! Vous voulez faire un chèque ? On peut négocier mais pas tout changer », a fulminé le maire. Jean-Noël Falcou propose d’utiliser les fonds, 15 millions d’euros, mis à disposition par l’Etat dans le cadre de l’action « Coeur de Ville ». « La Ville doit retrouver la maîtrise de son stationnement. » Michelle Salucki : « L’Etat ne nous accompagnera pas sur une rupture de contrat. Nous privilégions ces fonds pour des travaux de rénovation qui débuteront en janvier... » Pour clore le débat, provisoirement, le maire annonce la couleur : « Nous sommes en train de monter un dossier pour pointer tous les dysfonctionnements de la délégation. Et aller plus loin, s’il le faut ».