Nice-Matin (Cannes)

Sanglante fusillade à Strasbourg

AU MOINS  MORTS ET  BLESSÉS GRAVES SUR LE MARCHÉ DE NOËL

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Selon un bilan provisoire diffusé vers minuit, une fusillade a fait au moins deux morts et douze blessés – dont six en situation d’urgence absolue – hier soir vers 20 h sur le marché de Noël de Strasbourg. Le tireur – « identifié » par les autorités qui ont ouvert une enquête antiterror­iste – était toujours, à l’heure où nous mettions sous presse, retranché dans un immeuble du quartier Neudorf. Avant de s’enfuir, l’individu a été blessé par une patrouille de soldats de l’opération Sentinelle qui sécurisent le Marché de Noël de Strasbourg. Selon l’état-major des armées, un soldat de la patrouille a été blessé légèrement à la main par ricochet d’un tir de l’assaillant.

Castaner sur place

Le ministre de l’Intérieur a été dépêché sur place par le président Emmanuel Macron. Selon Christophe Castaner, le tireur a été « identifié » et il est connu pour des faits de « droit commun ». Agé de 29 ans et né à Strasbourg, il serait connu, selon BFMTV, pour fréquenter les cercles islamistes locaux. D’après la préfecture du Bas-Rhin, il est « fiché S ». Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinat­s, tentatives d’assassinat­s en relation avec une entreprise terroriste et associatio­n de malfaiteur­s terroriste criminelle ». Le suspect devait être interpellé, hier matin, par les gendarmes dans une enquête de droit commun pour tentative d’homicide, a indiqué une source proche du dossier, à l’Agence France Presse (AFP).

Cellule de crise à la place Beauvau

A Paris, peu avant minuit, le Premier ministre Edouard Philippie « a décidé du déclenchem­ent de la cellule interminis­térielle de crise afin de réunir les ministères et les services concernés pour le suivi et la gestion de la fusillade de Strasbourg », a indiqué Matignon à l’AFP. Le Président Macron l’a rejoint vers 0 h 15. Le traditionn­el marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillan­ce.

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(Photos AFP et DNA) Le Plan blanc a été déclenché dans les hôpitaux de la région pour faire face à l’affluence des blessés.
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