Nice-Matin (Cannes)

Arôma Grasse : Foncière Europe doit rendre   €

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C’est un vieux dossier qui ressort aujourd’hui du côté de Grasse et qui concerne le secteur autrefois occupé par l’ancienne usine Symrise, et connu depuis sous le nom d’Arôma Grasse. Myriam Lazreug, conseillèr­e municipale d’opposition (groupe l’Alternativ­e), précise : « Après  ans de procédures jusqu’au Conseil d’État pour obtenir l’annulation de deux délibérati­ons de la ville de Grasse et la communauté d’agglomérat­ion (alors Pôle Azur Provence, Ndlr) qui avaient octroyé illégaleme­nt  € à la société Foncière Europe (cette somme découle d’un protocole transactio­nnel tripartite conclu entre la Ville, l’ancienne agglo et la société, Ndlr) le Tribunal Administra­tif a rendu un jugement le  novembre dernier annulant le protocole d’accord ayant permis le paiement de cette somme au bénéfice de Foncière Europe et au détriment des Grassois. « Après avoir défendu bec et ongles la Société Foncière Europe, en s’opposant à l’annulation des délibérati­ons, Jérôme Viaud n’a pas eu d’autre choix, sur injonction de la justice, de saisir le juge du contrat pour demander l’annulation de l’accord. « M. Viaud s’est exécuté du bout des lèvres en demandant au Tribunal “d’annuler en tant que de besoin l’accord” et, à titre subsidiair­e, de laisser à Foncière Europe la somme de   € si “elle justifiait de l’emploi effectif des indemnités versées au titre des frais d’architecte”. » À l’époque, Me Lazreug avait rédigé un mémoire pour informer le Tribunal et l’inciter à prononcer l’annulation intégrale de cet accord jugé « scandaleux. » « Le tribunal, dans sa décision, fait droit à [mon] argumentat­ion et a prononcé l’annulation totale du protocole aux motifs d’une illégalité particuliè­rement grave entachant cet accord et d’une annulation qui est conforme à l’intérêt général. Foncière Europe doit donc rembourser intégralem­ent les   € perçus illégaleme­nt depuis  car le jugement est exécutoire malgré un appel. Espérons qu’elle réglera également les intérêts sur la somme depuis  car les Grassois ont été privés de ces fonds depuis presque dix ans. » L’avocate et son colistier, Stéphane Cassarini, précisent : « Nous continuero­ns à suivre de près ce dossier et interviend­rons de concert devant la Cour Administra­tive d’Appel si Foncière Europe avait l’outrecuida­nce de contester cette sage décision. »

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