Nice-Matin (Cannes)

Luc Antoni en Cavale

Le comédien offre sa tendre et drôle création sur la scène du théâtre Le Tribunal. Un seul en scène sur la liberté à voir dès ce soir...

- PROPOS RECUEILLIS PAR MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Au galop ! Avec Cavale, Luc Antoni donne à rencontrer un personnage haut en idées. À découvrir avec délice dès ce soir au théâtre Le Tribunal d’Antibes.

Votre personnage est pris en otage dans un dîner, c’est ça ?

Le point de départ, c’est ça : il se retrouve dans un tête-à-tête dont il va essayer de se sortir. Enfin, du moins c’est ce que dit le personnage. On n’est pas obligé de le croire ! Mais oui, il raconte un dîner au cours duquel il s’emmerde et ne peut pas en placer une. En résumé il va être obligé de s’évader par l’imaginatio­n...

Vous interpréte­z M. Lefranc : c’est quel genre d’homme ?

Il a des points communs avec moi. Mais pas seulement. Il a beaucoup d’imaginatio­n, ce qui est une très grande force. Le spectacle le prouve : il est capable de s’extraire totalement d’une situation à tel point qu’au bout d’un moment on se demande si tout cela existe vraiment. C’est un spectacle qui ressemble un peu à un rêve... Alors si on cherche une logique ici, on est foutu ! À partir du moment où il a trouvé l’occasion de s’évader il se surprend lui-même, c’est un jeu de billard. Comme lorsque l’on se rappelle d’un rêve qu’on vient de faire : tout ça n’est pas rationnel et manque de cohérence. Pourtant tout cela a bien existé, on l’a vécu avec une fluidité et une logique.

Le spectacle traite de quoi ?

Ce n’est pas un spectacle qui va traiter des rapports de couple. Il peut y avoir méprise au début. Mais au final on parle surtout de liberté. De l’importance de s’amuser. Parce qu’il va aller à l’encontre de ce que l’on attend de lui, on voudrait qu’il s’amuse dans les clous, mais lui, il n’y va pas…

C’est aussi cela votre message : militer pour la liberté de penser ?

Je ne me suis pas décerné une mission. Avec cette création c’était surtout l’occasion de tout faire pour m’amuser en tant que comédien. Ce n’est pas une démonstrat­ion, pas du discours.

Il y a plusieurs niveaux de lecture ici : c’est quelque chose qui vous colle à la peau ?

Déjà, en tant que spectateur j’adore ça. J’aime quand on a cette liberté-là justement. Quand rien n’est imposé. Mais je pense que c’est mon premier solo qui est vraiment basé dessus. Quand je l’avais joué à Paris il y a deux ans, une journalist­e l’avait comparé aux perspectiv­es impossible­s d’Escher, ce que je trouvais plutôt juste !

Qu’avez-vous envie de dire aux spectateur­s ?

S’ils sont prêts à voir un rêve éveillé : tant mieux. Ils en profiteron­t d‘autant plus et moi aussi. Il faut savoir s’abandonner dans l’histoire. Cavale, ce soir, demain, vendredi et samedi à 20 h 30, au théâtre Le Tribunal, 5 place Amiral-Barnaud à Antibes. Tarifs : 11 à 15 euros. Rens. 06.43.44.38.21.

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(DR) Luc Antoni tente de filer à l’anglaise ce soir au Tribunal... Savoir +

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