Luc Antoni en Cavale
Le comédien offre sa tendre et drôle création sur la scène du théâtre Le Tribunal. Un seul en scène sur la liberté à voir dès ce soir...
Au galop ! Avec Cavale, Luc Antoni donne à rencontrer un personnage haut en idées. À découvrir avec délice dès ce soir au théâtre Le Tribunal d’Antibes.
Votre personnage est pris en otage dans un dîner, c’est ça ?
Le point de départ, c’est ça : il se retrouve dans un tête-à-tête dont il va essayer de se sortir. Enfin, du moins c’est ce que dit le personnage. On n’est pas obligé de le croire ! Mais oui, il raconte un dîner au cours duquel il s’emmerde et ne peut pas en placer une. En résumé il va être obligé de s’évader par l’imagination...
Vous interprétez M. Lefranc : c’est quel genre d’homme ?
Il a des points communs avec moi. Mais pas seulement. Il a beaucoup d’imagination, ce qui est une très grande force. Le spectacle le prouve : il est capable de s’extraire totalement d’une situation à tel point qu’au bout d’un moment on se demande si tout cela existe vraiment. C’est un spectacle qui ressemble un peu à un rêve... Alors si on cherche une logique ici, on est foutu ! À partir du moment où il a trouvé l’occasion de s’évader il se surprend lui-même, c’est un jeu de billard. Comme lorsque l’on se rappelle d’un rêve qu’on vient de faire : tout ça n’est pas rationnel et manque de cohérence. Pourtant tout cela a bien existé, on l’a vécu avec une fluidité et une logique.
Le spectacle traite de quoi ?
Ce n’est pas un spectacle qui va traiter des rapports de couple. Il peut y avoir méprise au début. Mais au final on parle surtout de liberté. De l’importance de s’amuser. Parce qu’il va aller à l’encontre de ce que l’on attend de lui, on voudrait qu’il s’amuse dans les clous, mais lui, il n’y va pas…
C’est aussi cela votre message : militer pour la liberté de penser ?
Je ne me suis pas décerné une mission. Avec cette création c’était surtout l’occasion de tout faire pour m’amuser en tant que comédien. Ce n’est pas une démonstration, pas du discours.
Il y a plusieurs niveaux de lecture ici : c’est quelque chose qui vous colle à la peau ?
Déjà, en tant que spectateur j’adore ça. J’aime quand on a cette liberté-là justement. Quand rien n’est imposé. Mais je pense que c’est mon premier solo qui est vraiment basé dessus. Quand je l’avais joué à Paris il y a deux ans, une journaliste l’avait comparé aux perspectives impossibles d’Escher, ce que je trouvais plutôt juste !
Qu’avez-vous envie de dire aux spectateurs ?
S’ils sont prêts à voir un rêve éveillé : tant mieux. Ils en profiteront d‘autant plus et moi aussi. Il faut savoir s’abandonner dans l’histoire. Cavale, ce soir, demain, vendredi et samedi à 20 h 30, au théâtre Le Tribunal, 5 place Amiral-Barnaud à Antibes. Tarifs : 11 à 15 euros. Rens. 06.43.44.38.21.