Nice-Matin (Cannes)

Georgette Etrillard se souvient du haut de l’avenue

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À bientôt 88 ans, Georgette Etrillard évoque le quartier où elle avait ses habitudes avant de rejoindre à pied, celui de son travail. « Nous avons logé successive­ment dans trois appartemen­ts du Boulevard Victor Hugo, au n°14, au n° 26 et enfin au n° 16, juste à côté du lavoir, face au croisement de l’avenue Sainte-Lorette. » À l’époque, l’avenue est déjà un axe de circulatio­n important, même si l’environnem­ent reste peu urbanisé. Et Georgette d’évoquer les nombreux commerces qui émaillaien­t alors le croisement : « Nous allions chaque jour faire nos courses chez les commerçant­s. Il existait deux épiceries, un café-restaurant, un coiffeur, un boucher, un cordonnier, un boulanger, un droguiste qui vendait des bouteilles de gaz, une petite supérette de l’enseigne COOP. » Ses voisines se retrouvent au lavoir pour leur lessive quotidienn­e. Le monument édifié en 1841, à la demande des habitants du quartier, est une imposante constructi­on coiffée d’une toiture en appentis. Deux belles fontaines adossées s’élèvent de part et d’autre du majestueux édifice. Les lavoirs sont alors des lieux de réunion par excellence où les femmes donnaient libre cours à leurs confidence­s. Des habitudes qui n’ont plus cours depuis longtemps ! Une atmosphère conviviale et bon enfant régnait au sein du quartier. Entourée de ses trois fils, cette dynamique grand-mère aime la lecture et les sorties organisées en autocar, dans la région. Elle feuillette avec plaisir son album de photograph­ies de famille. Une occasion de se souvenir d’une époque où chaque quartier de Grasse vivait à son propre rythme.

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