Complotisme : remettre les pendules à l’heure

De nombreux internautes criant au complot sur Facebook ou Twitter : le phénomène est récurrent à chaque attentat. Mais cette fois-ci, il a connu un élan fulgurant. Dès mardi soir, la fusillade meurtrière à Strasbourg déclenchait une salve de réactions dubitatives. Un « coup du gouvernement pour détourner des gilets jaunes », « ce qui devait arriver arriva », « ces attentats qui tombent à pic »... Voici un florilège des commentaires de « gilets jaunes » interloqués par le timing de l’attaque (au lendemain des annonces d’Emmanuel Macron, et avant l’acte V du mouvement). Pour appuyer leurs dires, les complotistes convaincus ont massivement relayé les captures d’écran d’un tweet de la préfecture du Bas-Rhin diffusé sur BFMTV. Evoquant les événements de Strasbourg, il était daté de  h ... soit huit heures avant les faits. Un complot ourdi par le gouvernement, avec la complicité des médias, aurait-il été éventé ? Comme souvent, l’explication la plus simple est la meilleure. Il suffit de consulter le compte Twitter de la préfecture pour constater que ce tweet a été publié à  h  heure française. Par défaut, un compte Twitter est réglé à l’heure du Pacifique, soit neuf heures plus tôt. Il fallait juste remettre les pendules à l’heure. Ce qu’ont fait certains administrateurs de pages Facebook « gilets jaunes », en condamnant ces propos ou en bloquant les commentaires.