Nice-Matin (Cannes)

C’est dit !

- PROPOS RECUEILLIS PAR VIVIEN SEILLER sports-antibes@nicematin.fr

Leurs premiers échanges remontent au début des années 2000. Sur les terrains de hand et dans les salles de classe du lycée du Parc-Impérial à Nice. Laurent Touboul (32 ans) et Xavier Barachet (30 ans) n’ont finalement pas connu la même trajectoir­e mais squattent toujours les parquets quinze ans après. Samedi à 20h (1), l’Antibois retrouvera son collègue champion olympique pour un 16e de finale de Coupe de France déséquilib­ré entre l’OAJLP (N2) et Saint-Raphaël (D1). Ils lancent la rencontre à leur façon !

Les Antibois attendaien­t une grosse affiche, ils ont été servis !

Laurent Touboul: C’est une super nouvelle de jouer un club de haut de tableau en D. En plus, “SaintRaph”, le club de la région.

Antibes pourra tenir  minutes ?

L. T.:  minutes c’est impossible. La seule défaite enregistré­e cette année c’est contre l’équipe réserve de “Saint-Raph”, si tu pars du principe qu’on perd contre leur équipe réserve... Le but sera de ne pas être ridicule et largué.

Il y a quelques anciens varois qui jouent aujourd’hui à Antibes !

L. T. : Olivier [Inghilleri, le coach] y a fait quasiment toute sa carrière, “Greg” [Sansoucci] et “Babass” [Sébastien Garain] ont joué longtemps là-bas aussi... Xavier Barachet : Oui et puis il y en a beaucoup avec qui j’ai fait le Pôle Espoirs à Nice. C’est top de se retrouver quelques années plus tard, pour certains avec quelques kilos en plus. Qui ? Je ne citerai pas de noms ! [rire]

Jouer l’un contre l’autre ?

L. T. : On en avait parlé, on s’était dit que ça pouvait le faire si on battait Bagnols au tour d’avant. X. B. : Ça faisait quelques semaines que je lui disais : « Tu imagines si on joue l’un contre l’autre ? » [sourire]

Votre dernière opposition ?

L. T. : Ça devait être en - ans, j’ai en tête un tournoi à Antibes mais je ne sais pas si on a joué l’un contre l’autre. X. B. : [Il réfléchit] Je me demande si ce n’était pas à Antibes. On avait fait un tournoi en - ans dans les années , il jouait à Hyères et moi à Nice.

Vos premiers matchs ensemble ? L. T. : Ça remonte au lycée, au Pôle Espoirs de Nice. J’étais en terminale, lui en seconde.

Votre meilleur souvenir commun sur le terrain ?

L. T. : Les interpôles, on était une équipe de potes. Au Cavigal aussi, on était que des étudiants. X. B. : La saison au Cavigal en Nationale , ça reste un super souvenir. On se régalait.

Et en dehors ?

L. T.: C’est compliqué, on a dû faire entre  et   soirées [rire]. Quand il jouait à Paris une fois on a fini tard et en rentrant Xavier nous a servi un truc à manger on a failli s’étouffer. On a frôlé la mort ! J’ai eu le plus gros fou-rire de ma vie [rire]. X. B. : Il y a eu pas mal de soirées d’après-matchs mais je pense qu’il a pris une autre dimension par rapport à moi, entre les enfants et le hand... Je joue en pré-nationale par rapport à lui maintenant [rire].

À quel moment Xavier a pris une autre trajectoir­e ?

L. T. : Au lycée il a pris  kilos de muscles et moi  kilos de gras [rire]. Il avait un potentiel de très haut niveau depuis le début. Il s’est donné les moyens de bosser, de faire les bons choix. Moi je n’étais pas prêt à faire les efforts. S’entraîner deux fois par jour, manger de la musculatio­n...

Vous confirmez?

X. B. : Je crois qu’il avait signé à Saintes [D] et moi j’ai réussi à rejoindre les pros. Je pense qu’il a fait le choix de préparer quelque chose quand il a vu qu’il n’allait pas faire du très haut niveau. J’aurais pris la même décision.

Xavier a pris “la grosse tête” ?

L. T. : Pas du tout. C’est un mec qui a toujours été simple avec un entourage qui n’a pas bougé. Sa copine, qui est devenue sa femme et la mère de ses enfants, est toujours là pour l’épauler. Il ne se met pas en avant !

Son principal point fort ?

Votre joueur préféré ? Laurent Touboul : Kretzschma­r, un ailier gauche allemand des années  avec des tatouages ! Xavier Barachet : J’aimais bien Stefánsson, un arrière droit islandais qui a joué à Madrid.

Le club de vos rêves ? L. T. Je dirais Barcelone. X. B. J’étais attiré par l’Espagne donc quand j’étais à Madrid un de mes rêves se réalisait.

Votre salle française préférée ? L. T. Allez, on va dire que c’est Pasteur à Nice ! [sourire] X. B. Le Phare à Chambéry. J’hésitais entre le Phare et Antibes, mais... [rire]

Votre geste favori ? L.T.Unlob! X. B. On va dire le schwenker ().

Un rituel les soirs de match ? L. T. La sieste, obligatoir­e avant le match. Ça c’est sûr ! X. B. Il y en a beaucoup, plutôt des habitudes qui permettent de rentrer dans le match.

L. T. : La défense et son altruisme. X. B. : Il faut répondre sérieuseme­nt? C’est un ailier finisseur. Sinon, sa pointe de vitesse. Il n’est pas lent mais j’aime bien le brancher là-dessus.

Et son point faible ?

L. T. : Son manque d’individual­isme qui ne l’a pas poussé à marquer plus et à faire des belles feuilles de statistiqu­es. X. B.: J’aurais peut-être dit la défense mais à l’aile il n’a pas énormément de choses à faire.

Un petit dossier ?

L. T. : J’ai des gros dossiers mais il y a des gens qui vont lire ! [rire] Une fois on a fêté nouvel an dans le Var et il devait dormir chez les parents de sa copine. Je crois qu’il n’est pas rentré dans un état très convenable chez ses beaux-parents à  ans ! X. B. : J’en ai tellement sur lui ! Je pourrais lui dire qu’il serait temps qu’il passe son permis ! [rire]

 ?? (Photos René Vinci et Dylan Meiffret) ?? Les copains Laurent Touboul (à gauche) et Xavier Barachet vont se retrouver samedi soir.
(Photos René Vinci et Dylan Meiffret) Les copains Laurent Touboul (à gauche) et Xavier Barachet vont se retrouver samedi soir.

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